Sur la ligne jaune - Chapitre 8

Publié par Lili Vamp' , dimanche 10 octobre 2010 11:42


CHAPITRE VIII
- Hope and threats -




(Back to) Bella's POV

16h30. Je me laisse bercer par le taxi.
J'ai hâte de découvrir cet appartement, Esmée a l'air si enthousiaste. Et puis j'en ai assez de ma chambre d'hôtel impersonnelle. Enfin surtout depuis ce matin...
Mais qu'est-ce que j'ai foutu, bon sang?!
J'ai violé ma règle n°1 : jamais avec son partenaire. Et pourtant je ne peux qu'en vouloir à moi-même. C'est moi qui l'ai appelé. Fichues crises d'angoisse nocturnes... Charlie a raison, je devrais peut-être consulter un psy depuis le temps. Cependant, ça n'explique toujours pas qu'Edward ait passé une partie de la nuit dernière à veiller dans sa voiture en bas de l'hôtel. S'il se montre aussi protecteur avec sa soeur, je plains la pauvre Alice!
Ce qui m'emmerde, c'est que c'était génial. Certainement la meilleure baise de toute ma vie.
Mais demain matin je vais devoir l'affronter, en tant que coéquipier cette fois. Nos rapports n'étaient déjà pas au beau fixe alors je n'ose imaginer ce qu'il adviendra maintenant que nous avons échangé nos fluides corporels...
Fait chier! J'aurais mieux fait d'appeler Alec ou de me trouver un autre mec dans un bar!
Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire?
« Edward, j'ai eu un coup de blues, tu étais là alors je me suis servie »?
Ou « Edward, merci pour cette matinée de baise intense, en espérant que cela scellera notre toute nouvelle complicité »?
Ou encore, « Edward, tu pourrais faire un «erase» et faire comme si rien ne s'était passé »?
Ou alors, « Edward, t'es beau, tu baises comme un dieu, on remet ça quand tu veux mais surtout ne m'en demande pas plus. Pas de chandelle, ni de resto, encore moins de mots doux ou de soirées romantiques »?
Cette dernière pensée me fait sourire. Comme si Edward avait l'intention de vouloir plus que de la baise! Il me prend pour une dépravée irresponsable! Veiller sur mes miches ne fait pas de lui un homme amoureux! Non. Les choses se passeront plus simplement, j'en suis sûre. On a eu ce qu'on voulait, point. Il n'y a même pas matière à discuter.

Le chauffeur me sort de mes rêveries.
Je paye et sors du taxi.
Je vérifie le nom de la rue et le numéro du bâtiment. Merde... Ca ne peut pas être là... J'ai du mal comprendre l'adresse qu'Esmée m'a transmise. Nous sommes en plein quartier chic, l'immeuble est design... Pas dans mes moyens, ça c'est sûr!
'Alors, on va le visiter cet appart?'
Esmée vient d'arriver, tout sourire.
Elle m'embrasse chaleureusement et me mène vers l'immeuble en question. Le hall d'entrée est cossu et me fait penser à un hôtel. L'ascenseur est propre et spacieux, couvert de miroirs.
Ding!
18ème étage.
Et bien il n'a pas intérêt à tomber en panne ce fichu ascenseur...
L'ambiance dans le couloir est feutrée. Le sol comme les murs sont couverts d'une moquette rouge.
Esmée passe la clé dans la serrure. Appartement 1843.
J'entre.
Oh merde mais je suis où là!!!????
Je dois vraiment sembler abasourdie car je sens Esmée me pousser délicatement vers l'intérieur.
'Je te fais visiter?'
Je n'arrive pas à parler et je me contente d'acquiescer bêtement de la tête.
'Comme tu as pu le remarquer, nous entrons directement dans la pièce à vivre. Immédiatement sur ta droite tu as un grand placard et en face, ce sont les toilettes. Donc, la pièce à vivre est assez grande pour faire office de salle à manger et de salon, il y a une cheminée centrale totalement révisée la semaine dernière. Cette pièce est très lumineuse grâce à sa grande baie vitrée avec... vue imprenable sur les baies de l'Hudson. J'adore! Donc sur ta gauche, tu as la cuisine « américaine » toute équipée avec son bar qui est assez grand pour accueillir un repas de 2 personnes. Bon, retournons au salon. Sur ta droite, voici ta chambre. Elle n'est pas très grande mais comme là aussi tu as un grand placard, tu peux mettre facilement un lit, des chevets et un bureau. Et la pièce attenante, là, c'est la salle de bain. Baignoire, lavabo et pas mal de rangements encastrés. Pour le sol, toutes les pièces sont en parquet mais comme il est vitrifié, tu n'auras pas à l'entretenir comme une folle. Bella? Tu ne dis rien. Ca ne te plaît pas? Oui, tous les murs sont blancs mais tu pourras mettre de la couleur et puis c'est vrai aussi que tout le monde n'aime pas les cuisines « américaines »..., la salle de bain n'est accessible que par ta chambre mais comme il y a aussi un lavabo dans les WC... Ceci dit, il n'y a pas de terrasse... Tout le monde aime les terrasses... Par contre tu as une place réservée dans le parking souterrain. Je suis bien consciente qu'il ne fait que 45m2 mais...'
Je ne la laisse pas terminer.
'Esmée... Il est magnifique! Et... je me fous des terrasses!'
Elle me fixe, tout sourire.
'Alors... il te plaît?'
'Je ne vois pas comment il ne pourrait pas me plaire! Il est génial!'
'Et il n'est qu'à 10 minutes à pied de la brigade...', renchérit-elle.
'Et à combien s'élève le loyer de ce petit bijou?'
'1035$ par mois. Eau, ramassage des ordures et entretien des communs inclus'
'Esmée, vous vous fichez de moi là? C'est un quartier résidentiel, il devrait au moins coûter la moitié plus cher!'
'En fait je m'occupe du patrimoine immobilier du propriétaire depuis pas mal de temps mais il n'a jamais voulu que je me charge de louer cet appartement. Quand je l'ai appelé hier pour le lui demander pour la énième fois il a finalement dit oui. Je crois que le fait d'avoir expliqué que tu étais fonctionnaire de police, que tu venais d'arriver à New-York et que tu étais une femme l'a rassuré. Il m'a même demandé de quelle brigade tu venais. Je lui ai précisé et il a accepté sans réfléchir. Comme quoi, ça a du bon d'être dans les forces de l'ordre!'
'Ca n'explique pas le prix du loyer...', dis-je pensive.
'Je n'ai même pas eu à négocier quoique ce soit, figure-toi! Je pensais batailler comme une lionne mais c'est lui qui a insisté pour que le loyer ne soit pas trop cher'.
'Ce doit être un vieux croulant ou un admirateur de la police de New-York, alors', supposé-je étonnée.
'Admirateur de la police je ne sais pas mais quant à son âge... il est identique au tien!'.
'Dans ce cas je suis chanceuse, Esmée'
'Tu le prends?'
'J'ai eu un vrai coup de foudre, et à ce prix... bien sûr que je le prends!'
Esmée me saute dans les bras, folle de joie. Je la remercie gauchement, touchée par le fait qu'elle porte autant d'intérêt à mon confort personnel.




***


Je n'en reviens toujours pas. A peine ai-je eu fini de dire que je prenais l'appartement qu'Esmée se précipitait sur son portable pour appeler le propriétaire!
Résultat? Je peux emménager dès demain soir.
Il faudra que j'appelle mon père pour qu'il me fasse parvenir mes meubles et autres effets personnels qui sont stockés dans son garage.
Je marche depuis plus de vingt minutes à présent. La nuit tombe et les rues se désertent. Esmée a proposé de me ramener mais j'ai besoin d'être seule, d'apprécier ce nouvel événement annonciateur de ma nouvelle vie de New-Yorkaise.
Je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon manteau.
'Swan'.
'Salut... C'est Edward'.
'Oh! Euh... salut...'
'Ma mère vient de m'appeler pour me dire que tu venais de prendre l'appartement'
'Oui, il est génial et le proprio a l'air d'être un fan de la police alors le prix est franchement bas par rapport au quartier et au standing de l'appart'.
'Et encore... Il ne t'a pas encore vue. Sinon tu l'aurais eu à titre gratuit...', dit-il gêné.
'Edward, tu glisses là', le sermonné-je gentiment.
'Ouais... désolé'.
Je souris.
'Tu emménages quand alors?', reprend t'il.
'Dès demain soir. J'appellerai mon père pour qu'il me fasse livrer mes meubles'.
'De toute manière, tu peux compter sur moi... sur nous pour te filer un coup de main. Je suis sûr que les gars seront ravis, surtout si tu leur offres une bonne bière après'.
'Je peux faire mieux que ça, tu sais...'
'Quoi? T'as décidé de te taper tous tes équipiers?', s'énerve t'il.
'Je pensais juste à cuisiner un petit repas pour tout le monde, en fait'.
'Oh...', dit-il surpris.
'J'aime l'image que tu as de moi, Edward. Ca fait vraiment chaud au coeur.'
'Bon, et bien je dois te laisser Swan. J'ai... j'ai... des trucs à faire... à demain'.
Il raccroche.
Et là, tout à coup, je sens la colère m'envahir.
'TU M'EMMERDES EDWARD!!!', me mets-je à crier en pleine rue.
'TA GUEULE, POUFFIASSE OÙ J'APPELLE LES FLICS!!!!', me répond une voix provenant d'un des immeubles.




***


J'arrive à l'hôtel et me précipite sur le bourbon.
Ok. Je ne peux plus nier : je suis dans la merde jusqu'au cou. J'ai besoin de parler.
Je prends mon téléphone.
'Docteur Hale.'
'Rose, c'est Bella. Je te dérange?'
'Bella! Non pas du tout. J'étais en train de me regarder « massacre à la tronçonneuse » pour la 148ème fois. Ca me met une de ces patates!'
'Ca te dit une soirée « ovaires » improvisée?'
'Excellent! Je suis partante! J'appelle Alice et on se retrouve dans une heure au QG?'
'Euh, non, pas le QG. Je préférerais un endroit plus... anonyme. Et puis je ne pense pas qu'Alice appréciera de passer son soir de repos là-bas'
'Bella, ta soirée ovaire improvisée ressemble plutôt à une soirée « alerte précipitée »'
'J'ai fait une grosse connerie, Rose.'
'J'ai hâte d'entendre ça! On se voit dans une heure au O'Flaherty, Ok?'
'Ca me va. Euh... merci Rose'.
'Pas de problème. Je te laisse, sinon je vais louper la scène où la nénette court avec les tripes à l'air. Ciao!'
Cette fille est folle!

J'arrive au O'Flaherty vers 20h00. Alice et Rose sont déjà installées et je les rejoins.
'Salut les filles!'
'Salut Bella!', répondent-elles en coeur en m'embrassant chaleureusement.
Un serveur s'approche pour prendre notre commande.
'Que prendrez-vous, mesdemoiselles?'
Nous nous regardons d'un air entendu.
'3 doubles whiskies secs!', commande Alice.
'Et ton numéro de téléphone!', rajoute Rosalie.
Le type rougit et s'en va.
'Rose! Mais il est moche ce mec!', la réprimande Alice.
'Je sais mais je suis en pleine période d'ovulation et je me contenterai même d'un paquet de coton-tiges pour me satisfaire', soupire t'elle.
Nous rions.
'Bon, alors... elle s'appelle comment ta connerie?', me questionne Alice.
'Elle se prénomme Edward...', réponds-je timidement.
'Comme mon frère?'
Rose la coupe en roulant les yeux. Elle a compris.
'C'EST ton frère!'.
Alice me fixe, la bouche grande ouverte.
'Mon frère... avec toi? ... nooooooooooonnnnn...... tu déconnes là?'
Je lui fais signe que non.
'Mais c'est génial Bella! Depuis le temps que j'espère qu'il nous ramènera une fille cool!'
'Alice. C'était juste de la baise. Ne t'emporte pas, s'il te plaît. J'ai déjà assez de mal à le gérer.'
'J'en reviens pas que vous ayez couché ensemble! C'était comment?', trépigne Rose.
'C'était... génial...'
'C'est tout?', renchérit-elle.
Je soupire.
'Ok, j'avoue. C'était la meilleure partie de jambes en l'air de toute ma vie'.
'Whaouuuuuu!', se mettent à crier Rose et Alice, complètement hystériques.
Le serveur nous apporte nos whiskies.
'Plus sérieusement. Je suis dans la merde les filles. Je ne sais plus quoi faire'.
'Tu l'aimes?', me demande Alice.
'Noooon! C'est vrai qu'il est beau et qu'il peut se montrer très prévenant mais je ne ressens absolument rien qui ressemble à de l'amour pour lui!', m'offensé-je.
'Dommage...', me répond t'elle timidement.
'Et comment es-tu aussi certaine que tu ne ressens rien de plus pour lui? Ca ne fait que quelques jours que vous vous connaissez et tu ne lui laisses aucune chance, Bella. Es-tu souvent tombée amoureuse auparavant?', me demande Rose.
'Et bien, en fait, peut-être que..., il y a quelques années..., ça a duré quelques... Non. Je ne suis jamais tombée amoureuse.'
'Alors tu ne peux rien affirmer sur ce que tu éprouves pour Edward en ce moment. Après tout, le fait qu'il soit ton meilleur coup, c'est peut-être déjà un signe, non? Et puis il y a une telle tension sexuelle entre vous! Vous vous chamaillez comme des gamins et en même temps vos affrontements sont si charnels et violents... Vous n'êtes pas indifférents l'un à l'autre, Bella. Et c'est peut-être le début de quelque chose', conclut Rose.
Je la regarde, estomaquée.
Alice approuve le commentaire de Rose de la tête.
Rien que la pensée de tomber amoureuse me rebute... Et puis merde, quoi! Elles sont de mon côté ou du sien?
'Ca ne me dit pas ce que je dois faire les filles...'
'Mais ne change rien, Bella! On t'aime tous telle que tu es. Edward est ton coéquipier. Essayez de rester en bon terme et laisse faire le reste', s'exclame Alice.
'J'adhère complètement! Tu bosses avec lui, vous devenez amis : tant mieux, vous vous autorisez des coucheries ensemble : ça ne regarde que vous. Vous ne vous devez rien. S'il est un mec parmi tant d'autres tu n'as pas de raison de te prendre la tête, Bella. Après tout, les coups de tête sont vraiment des trucs de femmes, non?', continue Rose.
'Je crois que vous avez raison. Je vais arrêter de me torturer et continuer ma petite vie. J'espère juste que cette erreur ne dégradera pas notre relation professionnelle'.
'Qui sait ce qu'il se passe dans la tête d'un homme?', soupira Rose.
'Et pire encore, ce qu'il se passe dans la tête de mon si obscur frérot!', reprend Alice.
Nous trinquons.
Il n'y a pas à dire, cette soirée ovaires me fait le plus grand bien.
Nous passons deux heures à discuter de tout et de rien, juste heureuses d'être ensemble.
Je sens que Rose et Alice vont devenir de grandes amies, et ça c'est nouveau pour moi.




***




Je sors de l'ascenseur de l'hôtel vers 23h.
Edward m'attend devant la porte de ma chambre.
Merde... Même si la soirée avec les filles m'a détendue, je ne suis vraiment pas prête à une confrontation maintenant.
'Nouveau portier?'
Il me sourit.
'Ma soeur m'a dit que tu arrivais. On a un autre crime sur le dos'.
'Je prends mon arme et j'arrive'.
J'entre dans ma chambre, prends l'arme et les balles dans le chevet et ressors.
'Et c'est parti pour une nuit blanche!', dis-je en m'accrochant à son bras.
'J'aurais préféré la passer autrement', me répond t'il en me faisant un clin d'oeil.
Nous rions et partons en direction de l'ascenseur.

Nous nous garons devant un immeuble chic. Les badauds sont déjà amassés derrière le cordon de sécurité.
Je suis Edward dans la cohue et nous rejoignons Emmett et Jasper qui attendent devant l'entrée.
Nous nous saluons.
'Vous n'allez pas aimer ça', dit alors Emmett.
'C'est à dire?', demandé-je.
'L'avocat de James a été retrouvé mort par sa femme et son gamin de six ans, continue Jasper, ça ressemble à un meurtre maquillé en suicide'.
'L'enfoiré! Il a fait descendre son propre avocat!', crache Edward.
'La mafia russe n'aime pas les échecs...', termine Emmett.
'Je monte voir le corps', dis-je.
Edward, Jasper et Emmett me suivent alors que je me dirige vers le 1er étage.
Quand j'entre dans le luxueux appartement, une femme éplorée est assise sur la canapé, tenant son petit garçon contre elle. Un flic en uniforme la questionne.
Je passe à côté sans rien dire. Je n'ai jamais été très douée en relations humaines. Je ne sais pas réconforter. La peine des gens m'indispose et le fait qu'il y ait un gamin me met d'autant plus mal à l'aise. Il y a des années, c'était moi qui étais à sa place, contre les genoux de mon père.
Je montre mon badge à un flic en uniforme et celui-ci m'indique le bureau.
Même si ce type était avocat, je reste choquée par tant de luxe. Ca pue la magouille et les affaires pas nettes.
J'arrive derrière Morton qui est agenouillé devant le corps.
'Salut Matt.'
'Bellissima Bella! Quel plaisir de te revoir!'
'Alors? Qu'as-tu trouvé?'
'Quil Sullivan, 43 ans, mort d'une balle en pleine tête. La balle est entrée par l'orifice buccal et est ressortie par le sommet du crâne. Mort instantanée'.
'Suicide?'
'J'aurais pu le croire jusqu'à ce que je découvre ces traces sur le canon du pistolet'.
Il me tend l'arme. J'enfile rapidement un gant de latex et la saisis.
'On dirait des traînées, comme des petites saillies..., réfléchis-je à haute voix, deux traces distinctes et parallèles... des traces... de dents? C'est ça? Ce type a frotté le canon de ses dents pour empêcher son agresseur de le lui enfoncer dans la bouche...'
'Bien vu! En gros, il n'était pas candidat volontaire pour une virée dans l'au-delà'.
'Il est mort vers quelle heure?'
'Je dirais deux heures tout au plus. Il n'y a pas encore de rigidité cadavérique notable'.
Je m'agenouille à mon tour à côté du corps.
'Je sais ce que tu veux, Bella!'
Et sans que j'ai eu le temps de dire quoique ce soit, Morton retourne le corps.
Je déboutonne la chemise du mort et là, mes yeux s'arrêtent sur ce que j'ai déjà trop vu en épluchant les dossiers de l'enquête à la brigade. L'étrange marque de brûlure.
'C'est ce que tu craignais?', me dit Matt en rehaussant ses lunettes sur son nez.
'Oui...'
J'appelle le photographe de la scientifique qui fait des clichés dans le couloir.
Il s'approche avec un énorme sourire aux lèvres. Mais il croit quoi lui? Que je l'invite à dîner?
'Vous pourriez me prendre quelques clichés de cette marque ici et m'envoyer les agrandissements à la Crim?'
'Tout ce que vous voudrez...', dit-il d'une voix exagérément suave.
'Alors contente-toi de faire ce qu'elle t'a dit, abruti, parce qu'au cas où tu ne l'aurais pas remarqué elle ne veut rien d'autre', intervient Edward.
Je le fixe, médusée. Matt et Emmett rient alors que Jasper lui jette un regard complice qui me fait tiquer.
La voix de Matt me sort de ma torpeur.
'Merde... Bella, je viens de trouver ce bout de papier dans la poche du veston du cadavre. Je crois... que c'est pour toi'.
Je prends le petit papier et le lis.
As-tu peur, Lieutenant Swan?
Tu devrais...

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