Sur la ligne jaune - Chapitre 1

Publié par Lili Vamp' , dimanche 10 octobre 2010 11:10










SUR LA LIGNE JAUNE


Isabella Swan, 31 ans, jolie brune, est flic, un très bon flic, mais son passé la hante et la rend « borderline ».
Son boulot, c'est sa vie.
Lorsqu'elle rentre chez elle, rien ni personne ne l'attend et ça lui convient très bien.
Elle se perd dans l'alcool et les coucheries d'un soir pour essayer d'effacer les traces de son enfance volée.
Lorsqu'à la suite d'une enquête elle frappe violemment un prévenu, elle est mutée sans préavis.
Elle quitte alors Seattle pour la brigade criminelle de New York.

CHAPITRE I
- New York... New life -


Je quitte ma petite chambre d'hôtel et hèle un taxi.
New York.
Je n'arrive toujours pas à croire que je suis là. Tout s'est passé si vite.
Je suis un bon flic, je le sais et c'est reconnu. C'est ce qui m'a évité la mise à pied, mais pas la mutation.
Quand j'ai appelé mon père, Charlie, flic lui aussi, il m'a dit que c'était une bonne chose. La brigade de protection des mineurs de Seattle ravivait trop de mauvais souvenirs pour moi et ça ne m'aidait pas.
C'est vrai que la crim' à New-York fait presque office de promotion tant il y a de prétendants pour cette affectation.
Moi ce qui me plaît, c'est que là-bas, il devrait y avoir moins de gamins battus, violés, assassinés ou les trois à la fois.
Je sais aussi que la brigade est entièrement masculine. Pas l'ombre d'une nénette! Moi, ça me va bien. Les femmes et moi on ne s'est jamais réellement comprises. Et puis je ne suis pas très douée pour les relations humaines... encore un truc que je dois tenir de Charlie.


Ici, à New-York, tout est nouveau. Je n'y connais personne. Je pourrai écumer les bars sans prendre le risque de ramener une ex-coucherie dans mon pieu. A Seattle, je commençais à en avoir fait le tour!
Je suis que je suis pas mal et que je plais aux mecs. Je ne m'en prive pas. Une bonne partie de jambes en l'air, c'est toujours ça de pris.
Et puis l'alcool.
Je ne suis pas alcoolique mais j'encaisse bien et quand je me mets minable, j'oublie tout pendant quelques heures...

Au fait, je ne me suis pas présentée. Je suis Isabella Swan, mais je préfère Bella.
Bienvenue à New York.

***


J'arrive au coin de la 47ème.
Bon, vue la gueule du bâtiment, la brigade ne doit pas crouler sous les dollars...
Quelques flics en uniforme fument leur clope devant l'entrée. Inutile d'ajouter que je suis déjà repérée. Ils doivent tous attendre LA fille. Enfin moi, quoi.
J'ai 10 minutes d'avance et j'en profite pour m'en griller une. A bien y réfléchir, Charlie a raison : j'ai tous les vices.
Merde! J'ai encore perdu mon briquet. Sale habitude.
Un flic en civil s'approche.
'J't'allume?'
Je lui renvoie mon plus beau sourire.
'Tu ne préfères pas qu'on fasse connaissance d'abord?'
Là, le mec reste scotché. Sa blague tombe à l'eau et ses potes se marrent.
Je lui prends le briquet des mains, allume ma cigarette et lui remets intentionnellement dans la poche de son jean en n'oubliant pas de lui frôler les couilles.
Il déglutit bruyamment.
'Merci... Je te promets de réfléchir à ta proposition. A bientôt', lui murmuré-je à l'oreille.
Là je traverse l'avenue pour aller me chercher un café, histoire d'être en forme pour l'entretien avec le chef de la brigade.
Mes futurs collègues me regardent avec admiration. Ca craint. Je ne couche jamais avec mes partenaires, ni avec les mecs mariés. C'est ma seule règle.


***


Je traverse la salle des enquêteurs. Mon futur lieu de travail. Il y a une vingtaine de tables placées un peu n'importe comment, par manque de place. Aucune cloison.
La salle est sombre et sale avec une vieille odeur de renfermé et de transpiration.
Je me dirige vers le seul bureau cloisonné, au fond de la salle. Les stores sont ouverts et des inscriptions dorées sur la vitre indiquent Captain C. CULLEN.
Ici, tous les flics sont en civil. Les mecs en uniforme sont dans la salle au rez de chaussée.
D'ailleurs, au moment où j'ai débarqué dans la salle, toutes les conversations se sont arrêtées et les regards se sont posés sur moi. Pour le côté « accueil amical », je repasserai demain...
Je frappe doucement à la porte du chef.
'Entrez!'
Le type lève les yeux et me prie de m'installer. Il a la petite quarantaine. Des yeux bleus et les cheveux blonds. Plutôt beau mec... mais je ne couche pas avec mes chefs non plus.
Il me sourit.
'Bonjour. J'imagine que vous êtes le Lieutenant Swan?'
'Oui, Capitaine'.
'Ici, on est un peu comme une famille vous savez. On s'appelle par nos prénoms. Je ne pense pas que le respect et les formules de politesse sont forcément de paire'.
Je souris. J'ai toujours pensé de la même façon.
Il reprend.
'Donc moi c'est Carlisle'.
Je serre la main qu'il me tend.
'Et moi Isabella... mais je préfère Bella'.
'Très bien, Bella. Je vois que vous venez de Seattle'.
'Effectivement'.
'Hummm... Brigade de protection des mineurs? Ca n'a pas du être simple tous les jours'.
Je suis mal à l'aise et commence à me dandiner sur ma chaise.
'Ecoutez Carlisle, je sais que vous avez du lire mon dossier alors ne tournez pas autour du pot. Posez moi la question, qu'on en finisse.'
Il me fixe.
'On a tous un squelette dans nos placards, Bella. Même ici. Ca ne fait pas de vous un mauvais flic. Loin de là à ce que je peux lire. J'aurais pu refuser votre affectation ici. Votre côté « borderline » m'a plu. Cette brigade est difficile et exigeante. Le boulot est prenant mais souvent sale. C'est pour ça qu'il n'y a pas de femmes. Mais je pense que vous pouvez y trouver votre compte. Ici, nous marchons tous sur la ligne jaune. Moi y compris'.
Là, pour le coup, c'est moi qui le fixe.
'Bienvenue chez nous, Bella.'
'Merci Carlisle'.
Je vais vous présenter au reste de vos partenaires. S'ils vous embêtent.... Ne les mordez pas trop fort!', dit-il en me faisant sortir du bureau.
Apparemment, il avait vraiment lu mon dossier en entier!

'Les gars! Votre attention s'il vous plaît!'
C'est officiel. Là tout le monde me reluque. S'ils ne connaissent pas mes mensurations avant la fin de la journée...
'Je vous présente donc le Lieutenant Isabella Swan, fraîchement débarquée de la Brigade de Protection des Mineurs de Seattle'.
J'entends des murmures et des salut.
'Ne commencez pas à râler, ce sera la seule femme ici. Je ne compte pas en recruter d'autres!'
Les mecs rient.
Là, un mec plutôt mignon et tout en muscles se lève en se marrant.
'Tu es pardonné Carlisle! Tu n'as pas pris la plus laide! Hein, Newton?'
Et merde! Encore un gros malin!
Il fixe un autre gars qui rigole à sa blague : Newton... qui n'est autre que le charmant jeune homme blond aux yeux bleus qui m'avait si suggestivement proposé du feu à l'entrée du commissariat.
Ok, ça commence bien...
'Donc, le grand malin qui l'ouvre tout le temps, c'est Emmett. A ses côtés, son partenaire, Jasper. Le blondinet qui s'est apparemment déjà fait remarqué ce matin c'est Newton avec Tyler, son coéquipier'.
Je leur serre tous la main, fais un clin d'oeil malicieux à Newton et essaie de garder un semblant de bonne humeur.
'Et voici Edward. Votre coéquipier'.
Waouh! C'est quoi ce type?
Grand, les yeux verts, les cheveux en bataille, un corps à faire se damner un saint...
Alerte : bombe sexy et sexuelle!!!!
Il me tend la main que je serre timidement, ce qui ne me ressemble pas.
Electricité. Je viens de prendre le jus dans tout le corps!
Toi, tu ne serais pas mon partenaire que je te ferais déjà visiter ma chambre d'hôtel...
'Bonjour Isabella'.
'Bonjour Edward'.
Bon, le gars est beau mais ni très souriant, ni très causant... Les enquêtes risquent d'être longues.
Je dirais qu'il a l'air « moyennement » enchanté de bosser avec moi.
Des voix me sortent de ma torpeur.
'T'as tiré le gros lot, Ed!'.
'Je te remplace quand tu veux mon gars!'
Qu'est ce que je disais déjà? Oui, ça commence bien...


***

Une fois les présentations terminées, on m'a installée au bureau d'Edward où nous avons passé la journée à nous regarder en biais.
L'équipe avec laquelle je vais travailler m'a expliqué le dossier sur lequel elle planchait en ce moment : une série de meurtres de personnes d'origine russe.
Elle se compose d'Emmett, Jasper, Mike, Tyler, Edward et moi.
J'ai sympathisé avec tout le monde sauf avec mon coéquipier qui s'est juste contenté d'être poli et observateur, très observateur. Ca m'a mise mal à l'aise tout au long de la journée!
Mike ne me lâche pas d'une semelle, mais bon, il a le mérite de me faire rire.

Mon premier jour a filé à vitesse grand V.
Lorsque les gars m'ont proposé de prendre un verre avec eux dans leur « QG » habituel, j'ai gentiment refusé, remettant ça à un autre jour.
Je suis crevée, je dois encore me trouver un appart, une voiture et puis j'avais assez vu mon coéquipier pour aujourd'hui.


***

Jasper m'a raccompagnée à l'hôtel. Il pleut des cordes et il fait un froid de canard.

J'entre dans ma chambre, me déshabille et prends une douche bien chaude.
J'enfile mon survêtement difforme mais si confortable et me pose sur le bureau afin de regarder les petites annonces.
Bon, je ne trouve rien de probant, où alors c'est carrément trop cher.
Je me lève, me sers un verre de bourbon et m'installe devant la télé. Le programme est nul et je ne tarde pas à m'endormir.

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