Sur la ligne jaune - Chapitre 17

Publié par Lili Vamp' , dimanche 10 octobre 2010 12:00


CHAPITRE XVII
- The links of the past -



'Maître Black, je suis désolée, elle ne m'a pas écoutée. Voulez-vous que j'appelle la sécurité?', dit la secrétaire.
'C'est bon Angie, laissez-nous. Le lieutenant Swan est une amie'.
La secrétaire me dévisage avec un certain dédain puis retourne dans son bureau, fermant la porte derrière elle.
'Putain, Bella, tu ne peux pas m'appeler comme tout le monde au lieu de forcer l'accès à mon bureau?!'
'Navrée. Il fallait que je te parle et cette... idiote ne voulait rien entendre'.
Il soupire en me souriant.
'Assieds-toi. Qu'est-ce que tu avais de si important à me dire?'
'Il faut que tu me couvres, Jacob'.
'Ouh là... pas si vite ma belle. Te couvrir de quoi?'
'J'ai couché avec un Volturov... sans savoir que c'en était un'.
'Et qui a eu droit à cette gratification?'
'Alec Volturov. C'était l'avocat que j'ai ramené chez moi après notre soirée au QG'.
'Merde...'
'Je ne savais pas, je te jure. Et ce n'est pas tout'.
'Génial... J'ai hâte d'entendre la suite'.
'Il est aussi mon propriétaire'.
'Et ça non plus tu n'étais pas au courant?'
'Non.'
'Pas mal pour un flic...'
'Ca va Jacob, Edward m'a déjà fait la leçon!'
'J'espère au moins que tu ne l'as pas revu depuis.'
'Et bien...'
'Putain de merde, Bella! Mais à quoi tu penses!?'
'Je n'ai pas recouché avec lui! J'ai juste profité de notre... passif... pour lui soutirer des informations sur sa famille'.
'Et ça a marché?'
'Plutôt, oui.'
'Et j'imagine que tu as besoin de moi pour te couvrir du fait que tu aies couché avec un potentiel suspect?'
'Un truc comme ça...'
'Un truc comme ça... t'es mignonne Bella mais je ne suis pas magicien.'
'Je sais que je te demande beaucoup, Jacob...'
'Mais pourquoi n'es-tu pas venue m'en parler plus tôt?'
'Il fallait que j'en apprenne plus sur sa famille'.
'Tu es vraiment bornée. Et tu prends un maximum de risques...'
'Je...'
'Je sais, tu es désolée'.
Je lui fais mon regard de petite fille désolée, et j'avoue qu'à ce moment, j'ai honte de profiter de son petit faible pour moi...
Il reprend en soupirant, mais non sans esquisser un petit sourire.
'Qu'as-tu appris?'
'Que les Volturov ont fait du trafic de jeunes étrangères. Je tiens ça de la fille.'
'Pas mal...'
'Je sais aussi que la comptable qui a découvert le pot aux roses est morte il y a un peu plus d'une quinzaine d'années, juste après avoir révélé le problème au siège de la société de New-York'.
'Donc, plus aucun témoin...'
'J'ai peut-être une cartouche supplémentaire...'
'Développe.'
'Marcus, le frère ermite, était un ami proche de cette comptable. Elle a certainement du lui en parler. Si je l'interroge, je peux peut-être en apprendre davantage.'
'Proche comment?'
'Je ne sais pas trop. Mais assez pour quitter la succursale de Seattle après sa mort et se retirer totalement des affaires de ses frangins'.
'Là ça devient intéressant'.
'Mais je ne pourrai pas l'interroger si je suis suspendue...'
'Bien amené Bella. Je vois que tu ne perds pas le fil'.
'Alors tu peux m'aider?'
'Disons que si cet Alec t'a filé de bons tuyaux, il passe de suspect à témoin et là, ça change la donne'.
'T'es génial Jacob! Je t'adore!'
Je saute de ma chaise et l'embrasse tendrement sur la joue.
'Si j'avais su, je t'aurais aidée plus tôt...'
'Merci Jacob, vraiment'.
Je me lève et m'apprête à quitter son bureau. Au moment où j'actionne la poignée de la porte, il est déjà à ma hauteur. Il me plaque contre elle et pose une main de chaque côté de moi.
'J'ai le droit à un resto, alors?'
'Jacob...'
'Juste un resto, Bella'.
'Ok...'
Il s'approche dangereusement de mon visage.
'Jac...'
Ses lèvres se posent sur les miennes. Il force l'accès à ma bouche et je me laisse entraîner dans un baiser passionné. Merde... J'ai déjà le bas du ventre en ébullition...
Je le repousse gentiment.
'Il faut que j'y aille, Jacob.'
'Bien sûr', me dit-il dans un sourire malicieux.
Je m'éclipse en quatrième vitesse sous son regard moqueur.
'J'avertis Carlisle de la présence d'Alec Volturov en tant que témoin dans l'enquête', me lance t'il alors que les portes de l'ascenseur se referment .


***


Inutile de mentir. Ma discussion avec Jane me laisse une vilaine sensation dans l'estomac. Alice, ma petite Alice, ce petit bout de femme adorable serveuse dans un bar à flic... Je me rends compte que je ne la connais pas, que j'étais tellement concentrée sur l'enquête, mon passé, Edward... que je n'ai pas su voir qu'Alice souffrait. A présent je comprends mieux pourquoi elle rejette les avances de Jasper alors qu'ils ont l'air de s'apprécier. De toute évidence, personne dans sa famille ne semble connaître la réelle cause de son brusque changement de choix de carrière. Quand j'en ai « innocemment » parlé à Emmett, il m'a simplement dit qu'Alice avait toujours été une excentrique et qu'à bien y penser à présent, ça ne l'étonnait pas plus que ça. Comment avaient-ils tous pu être aussi aveugles à sa souffrance? Ou peut-être Alice avait elle su bien cacher ce qu'elle vivait, après tout, ne m'étais-je pas laissée piéger?

Ce soir, j'ai profité qu'Edward soit de permanence avec Jasper et qu'Emmett parte rejoindre Rosalie pour prétexter rester au poste afin de travailler sur l'affaire.
Je suis descendue au sous-sol pour récupérer le dossier de Jack Stubb au bureau des archives.
En le consultant, j'ai finalement trouvé ce que je cherchais : une coïncidence qui n'en était pas une.
Le rapport d'autopsie parlait de particules de métal noir trouvées derrières les incisives de Jack. Je regardais alors les photos de la scène de crime d'un peu plus près. La balistique avait fait un gros plan de l'arme et je vis ce que je m'attendais à voir... L'arme de Jack portait 2 sillons parallèles sur le canon, comme Sullivan. Ce n'était pas un suicide. Jack avait été liquidé.
Sur ces nouvelles révélations, je fermais le dossier et remontais à l'étage.
Après une brève pause sandwich avec Jasper et Edward, je prétextais la nuit tombante et le froid glacial pour emprunter un véhicule de fonction.
Edward me scruta d'un regard interrogateur et me rattrapa dans le couloir pour me demander si tout allait bien. Je lui souris, histoire de ne pas éveiller ses soupçons et l'embrassai tendrement.



***



Tout ça pour en venir à maintenant. Il est 23h30 et je suis dans la bagnole, un café tiède à la main, en train de surveiller les allées et venues des clients du restaurant « vechnaya lyubov ». Le restaurant du mystérieux et secret Marcus Volturov.
Filer un suspect seule et en dehors des heures de service n'est absolument pas réglementaire et surtout, irrecevable devant un tribunal. Je sais que je prends un gros risque et que si Jacob l'apprend, il regrettera certainement de m'avoir couverte. Mais je sais plus que tout que ce genre de type ne dira rien dans le cadre de l'enquête. Et je ne peux pas attendre demain pour avoir des réponses. Je sens qu'il est la clé de cette affaire et il faut que j'en aie le coeur net. Il faut au moins que j'essaye.
00h34.
Le restaurant est vide à présent et les serveurs s'affairent à nettoyer la salle. Je sors du véhicule, vérifie que mon arme est bien arrimée à ma taille, histoire de me rassurer, et me dirige vers l'enseigne.
Lorsque je pénètre dans le restaurant, les serveurs lèvent la tête mais aucun ne m'interdit l'accès. Etrange...
Au bout de la salle se tient un homme de dos, le cheveu gris et long.
'Je me demandais quand tu te déciderais à entrer, Bella. J'ai failli envoyer un de mes serveurs pour te chercher', me dit-il sans prendre la peine de se retourner.
D'où connaît-il mon nom? Et comment a t'il deviné ma présence? Tous mes sens sont en alerte et je sors automatiquement mon arme de son étui, la pointant dans sa direction.
Aussitôt, tous les « serveurs » dégainent à leur tour. Serveurs et gardes du corps? Voilà un bel exemple d'employés polyvalents!
Ok. Je suis seule. Ils sont sept. Deux portes de sortie. Une derrière moi, l'autre au fond de la pièce et qui semble mener aux cuisines. Je suis dans la merde.
L'homme aux cheveux gris se retourne pour me faire face.
Je suis stupéfaite. Il a un visage doux, les traits fins. Il doit avoir dans les mêmes âges que Charlie. Rien à voir avec un visage de tueur ou de mafieux comme j'aurais pu m'y attendre.
'Ok messieurs, on se calme et on baisse les armes. Sven, va nous préparer un thé je te prie', ordonne t'il calmement sans toutefois me quitter du regard.
'Tu es si jolie Bella. Tu lui ressembles tellement...', me dit-il alors.
Mon arme est toujours pointée vers lui. Hors de question que je baisse la garde, même si je ne comprends pas un traître mot à ce qu'il vient de dire. Ce pauvre fou devrait arrêter de vivre seul...
'Vous êtes Marcus Volturov?'
'En personne, oui. Mais je t'en prie, assieds-toi avec moi, le thé sera bientôt prêt'.
'Hors de question! Demandez à vos chiens de garde de dégager d'abord!'
Il frappe alors dans ses mains pour attirer l'attention des serveurs.
'Messieurs, c'est bon pour ce soir. Merci à vous et à demain'.
Les hommes obéissent et s'éclipsent.
'Voilà qui est fait. Tu viens t'asseoir oui ou non?'
'Allez vous faire voir! Je ne suis pas ici pour sympathiser. J'ai quelques questions à vous poser dans le cadre d'une enquête'.
'Dans le cadre d'une enquête? A 01h00 du matin et seule... J'en doute fortement, Bella. Alors je t'autorise à garder ton joujou avec toi mais pose tout de suite ton putain d'arrière train sur cette chaise!!!', dit-il, passant du ricanement à l'impatience.
J'obtempère mais garde mon arme à la main.
'A qui je ressemble?'
'Pardon?'
'Vous avez dit tout à l'heure que je LUI ressemblais. Ressemblais à qui?'
'A ta mère bien sûr... Qui d'autre?'
'Vous... vous ne savez rien de ma mère! Je vous interdis d'en parler!'
'Sujet sensible à ce que je vois... Je te rassure, il l'est pour moi aussi. Quant à Renée, oui, je la connaissais. Je la connaissais même très bien'.
Ce salopard vient de prononcer le nom de ma mère! A l'évocation de son souvenir, ma gorge se noue et je colle le canon de mon flingue en plein milieu de son front.
Le-dit Sven arrive à ce moment même avec un service à thé posé sur un plateau. A la vue de mon arme posée sur le visage de son patron, il s'arrête net.
'Je crains que Sven ne puisse pas nous servir le thé dans cette situation. Et ton arme me rend nerveux. Pose ça tout de suite avant que je ne perde mon sens de la courtoisie'.
Je déglutis et pose mon arme. Aussitôt, Sven nous sert le thé et se retire, comme si rien ne s'était passé.
'Ca ne vous suffisait pas de me voler des culottes, il a fallu que vous fouilliez aussi dans mon passé?'
'Voler tes culottes? Mais ma chérie, tu pourrais être ma fille... Et je suis bien trop vieux pour ce genre de fantasme'.
'Et fouiller dans mon passé, vous êtes trop vieux pour ça?'
'Non. Mais je n'ai pas eu besoin de le faire. JE suis ton passé'.
'C'est quoi ces conneries?'
'Bois ton thé tant qu'il est chaud. Une fois tiédi, il perd tout son arôme'.
'Est-ce que vous voudriez bien arrêter de faire toutes ces familiarités avec moi? Que vous connaissiez le nom de ma mère ne fait pas de nous des « proches »'.
'Et le fait que j'aie payé tes études, tu crois que c'est suffisant?'
'Vous délirez! Vous êtes juste un vieillard bon pour l'asile!', dis-je en me relevant brusquement, prête à partir.
'Je ne t'ai pas demandé de partir! Reviens t'asseoir tout de suite!'
'Dans tes rêves, vieux con!'
Au moment de passer la porte du restaurant, ses paroles me retiennent.
'Mais comment crois-tu qu'un pauvre petit chef de police à Forks pourrait te payer des études universitaires, Bella?! Tu es venue ici en quête de réponses mais tu ne veux pas entendre la vérité! Alors que vas-tu faire à présent? Te soûler dans un bar minable et te faire prendre contre une porte de chiotte comme une vulgaire catin?!!!'
'Je... je ... je vous interdis de me juger!'
'Et comment considères-tu ton comportement? Crois-tu qu'il soit digne de toi? Pourquoi t'infliger un tel traitement? De quoi cherches-tu à te punir, Bella?!'
Je le regarde, la bouche à moitié ouverte, les yeux mouillés par des larmes de frustration.
Il se radoucit alors.
'Assieds-toi, je te prie.'
Je m'assois.
'C'est vous qui me surveillez depuis que je suis sur l'enquête, c'est ça?'
'Oui... et non'.
'Ce n'est pas une réponse'.
'Es-tu au moins prête à les entendre tes réponses?'
'Je... je ne sais pas'.
'Ce n'est pas une réponse'.
Je ne peux m'empêcher de sourire.
Il reprend.
'Je te surveille depuis la mort de Renée. Je ne suis pas un pervers, non. C'est une façon pas très réglementaire de veiller sur toi, c'est tout.'
'Depuis la mort de maman?'
'Oui. Laisse-moi te montrer. Sven! Apporte moi le carton s'il te plaît!'.
Sven arrive chargé d'un carton contenant autant de photos que de paperasse en tout genre.
Je le regarde interloquée.
'Ceci est un résumé de toute ta vie depuis l'assassinat de Renée...'
Je n'en crois pas mes yeux. Marcus fait défiler devant moi des dizaines de photos et de papiers concernant ma vie. Moi tenant la main de Charlie lors de l'enterrement de maman, Charlie me déposant à l'école, moi et mon premier petit ami, moi à ma remise de diplôme, moi à l'académie de police, moi avec Edward, moi avec Alec, moi attablée dans un bar avec Rose et Alice, moi et Emmett, moi et Esmée, une copie de mes diplômes, de mon permis de conduire... Toute ma vie est là. Et tout est concentré sur... MOI.
'Je ne comprends pas', prononcé-je avec difficulté, des larmes traîtresses roulant le long de mes joues.
'J'ai connu ta mère alors que j'étais le dirigeant de notre succursale à Seattle. Notre spécialité était de gérer les comptes de diverses entreprises de la région, essayant de placer au mieux leur argent. Elle y était comptable. La meilleure de nos comptables. Je l'ai tout de suite remarquée. Je savais qu'elle était mariée et qu'elle avait une petite fille mais je n'ai pas pu résister à l'idée de lui faire la cour. Elle était si belle, et si brillante... Elle n'a eu de cesse de repousser mes avances. Je me suis donc contenté d'une simple amitié. Puis ton père a été promu chef et il passait de moins en moins de temps avec vous. C'était difficile pour elle. Elle devait tout gérer. Son boulot, les heures impossibles de ton père, la tenue de la maison, ton éducation. J'ai profité d'un moment de faiblesse de sa part pour sortir avec elle. Je sais que c'était extrêmement méprisable de ma part mais j'étais fou amoureux d'elle et je voulais l'avoir rien que pour moi, même si ça ne devait pas durer longtemps. J'enviais la vie de ton père, je voulais sa place. Mais ta mère vous aimait trop et après quelques mois, elle a mis fin à notre relation et a tout avoué à Charlie. J'ai espéré secrètement que cela mettrait fin à leur mariage mais au lieu de ça, cela n'a fait que le renforcer. Ton père a décidé d'engager un adjoint afin d'être plus souvent à la maison et votre famille s'est reconstruite. Ta mère et moi sommes restés proches malgré tout.'
'Je... je n'étais absolument pas au courant de tout ça'.
'Ce n'est pas des choses qu'on raconte à un enfant, tu sais'.
'Qu'est-ce qui s'est passé ensuite?'
'Un jour, ta mère est venue m'avertir qu'elle avait trouvé une comptabilité parallèle chez un de nos clients. Elle voulait les en avertir mais je lui ai dit qu'il valait mieux laisser la direction à New-York s'en charger. Elle leur a donc envoyé le mémo.'
'De quelle société s'agissait-il?'
'Je n'en ai pas la moindre idée. Je sais juste qu'elle était spécialisée dans les loisirs et le monde de la nuit. Le fait est qu'on a retrouvé ta mère assassinée dans tes bras deux jours après l'envoi du mémo. J'imagine que mes frères ont du avertir la société concernée et que celle-ci avait apparemment quelque chose à cacher. J'étais complètement anéanti par le décès de Renée. J'ai essayé de retrouver les fiches comptables sur lesquelles elle travaillait afin de dénicher cette maudite entreprise mais tout avait disparu. Aro m'a supplié de rentrer à New-York et de laisser tomber cette histoire. Il a lui-même perdu sa femme dans des circonstances tragiques et ne voulait pas que je reste seul si loin de notre famille. Je suis donc rentré mais je n'avais plus le coeur aux affaires alors je suis venu m'installer ici et j'ai ouvert mon restaurant. Depuis, je n'ai eu de cesse de veiller sur toi. C'était une promesse que je m'étais faite lorsque Renée est partie.'
'Mon dieu... Comment n'ai-je pas fait le rapprochement lorsque Jane m'a raconté cette histoire de comptable de Seattle assassinée?'
'C'est un tragique coup du destin que tu te retrouves ici à enquêter sur nous. Comment aurais-tu pu seulement l'imaginer?'
'Alors vous ne pensez pas que vos frères soient plus au moins liés au meurtre de ma mère?'
'Non! Bien sûr que non! Ils ne sont pas des anges, loin de là, mais ils ne connaissaient même pas l'existence de Renée avant son assassinat'.
'Je... je me retrouve liée à votre famille... et ça me perturbe...'
'Parce que tu enquêtes sur eux'.
'Oui. Trafic de jeunes femmes, proxénétisme, corruption... et meurtres'.
'Ca leur ressemble assez, en effet. Quant aux meurtres, ils restent des conséquences collatérales de malheureux règlements de compte entre pourris'.
'Les victimes de mon affaire ne sont pas forcément l'archétype du pourri. Et plus j'enquête, plus le nombre de victimes augmente. Une mort reste une mort, peu importe le statut de la victime'.
'Qu'attends tu de moi, Bella?'
'Des renseignements sur votre famille'.
'Je ne peux pas faire ça'.
'Quelque chose me dit que vous en savez beaucoup plus que ce que vous voulez bien me raconter et je ne lâcherai pas. Qu'est ce que votre famille a contre moi? Pourquoi me poursuivent-ils? Pour quoi me menacent-ils?'
'Je ne peux pas te répondre, Bella. Je suis désolé. Je ne sais rien.'
'Mais vous avez au moins une petite idée de la raison pour laquelle ils veulent m'éliminer, non?!'
'C'est que tu représentes un danger. Tu enquêtes sur eux, c'est suffisant.'
'Arrêtez vos conneries! Dans ce cas, pourquoi ne s'en prennent-ils pas à mes collègues?!!', m'exclamé-je hors de moi.
Je me lève brusquement, faisant tomber ma chaise par la même occasion. La soirée a été rude, j'en ai trop appris et pas assez.
'Tu es en colère parce que je viens de ruiner tes souvenirs de famille parfaite'.
'Non. J'ai les boules parce que vous êtes un putain d'hypocrite qui dit veiller sur moi, me raconte sa petite histoire larmoyante, et me laisse en plan alors que vous détenez des informations de première importance!', lui crié-je en le secouant brutalement par les épaules.
'Bella! Lâche-le!', entends-je soudain derrière moi.
Edward est là, accompagné de Jasper.
'Mais putain! Il fait de la rétention d'informations!', lui réponds-je.
'Laisse tomber, Bella. S'il porte plainte contre toi, tu es bonne pour la suspension', me calme Jasper.
Je lâche Marcus et, à bout de force, me jette dans les bras d'Edward.
'Tout va bien, bébé. Je vais te ramener chez toi et je te rejoins après ma permanence. Laisse tomber pour ce soir, Jasper a raison', dit-il en me serrant plus fort contre lui.

C'est à ce moment que j'aperçois une voiture débouler à toute vitesse.
Jasper a à peine le temps de crier 'à terre!!!!!'.
Il se jette sur Marcus pour le protéger alors qu'Edward nous propulse contre le sol.
Les tirs se mettent à fuser dans tous les sens, faisant éclater la devanture et la vaisselle sur les tables alors qu'Edward protège ma tête des débris de porcelaine et de verre qui se répandent sur le sol.

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