Sur la ligne jaune - Chapitre 5

Publié par Lili Vamp' , dimanche 10 octobre 2010 11:34


CHAPITRE V
- Sex and violence are a cop's best friends -




'Vous allez vous attirer les foudres de votre petit ami...'
'Mon petit ami? Non, sûrement pas! C'est mon coéquipier. Je suis flic'.
Il me sourit.
'Vous n'aimez pas les flics, c'est ça?'
'S'ils vous ressemblent tous, je vais me mettre à les adorer!'
Alors que nous arrivons dans un parking souterrain, il appuie sur la petite télécommande de sa clé pour déverrouiller sa voiture à distance.
Je n'en crois pas mes yeux. Une énorme BMW noire flambant neuve, toutes options!
Je siffle.
'Je crois que mes doutes se confirment, vous n'êtes pas flic! Ou alors vous louez cette voiture en guise de piège à fille...'
'Et ça marche?'
'Complètement...'
'Je suis avocat'.
'Oui, je comprends mieux'.
'Vous n'aimez pas les avocats?'
'Et bien s'ils vous ressemblent tous, je vais me mettre à les adorer!', lui dis-je en ne pouvant m'empêcher de l'admirer de haut en bas. Ce type est vraiment attirant, avec son visage de gamin et son corps si... viril. Quel beau mélange!
Nous entrons dans sa voiture.
'Au fait, je suis Alec', dit-il en mettant le contact.
'Et moi Bella'.
'Ca te va particulièrement bien'.
Ses yeux sont emplis de désir et mon intimité s'humidifie rien qu'à son regard.



***


Nous entrons dans ma chambre d'hôtel.
J'allume la chaîne hi-fi tout en jetant mon manteau et mon écharpe sur le fauteuil attenant au lit. Je me dirige vers le petit bar pour prendre la bouteille de bourbon.
Je bois directement à la bouteille et fixe Alec du regard.
Il s'approche lentement, s'empare de la bouteille et fait de même.
Il la pause sur le bar et m'embrasse.
Nos langues s'entremêlent, exprimant l'intensité de notre désir.
Je retire sa veste et touche avidement son torse galbé. Il émet un petit gémissement.
En moins de temps qu'il le faut pour le dire, nous nous retrouvons nus. Ses mains se font pressantes sur ma poitrine et je commence à brûler d'impatience.
Je le pousse sur le lit et il me sourit. A la lumière de la lune, je peux voir que son torse est entièrement tatoué. Il représente un serpent tenant un homme dans sa gueule. Un foule d'humains terrifiés attendent le même sort. Le serpent entoure une magnifique rose bleue du bout de sa queue. L'image est malsaine et me met mal à l'aise mais je ne m'en sens que plus excitée.
Alec remarque que je regarde fixement son tatouage. Il prend alors mon visage entre ses mains pour m'embrasser de plus belle.
Je quitte ses lèvres et commence à embrasser sa mâchoire puis sa gorge. Il sent incroyablement bon et j'ai l'impression de perdre le contrôle de mes sens.
Ce type me fait peur et en même temps, m'attire.
Je descends jusque son torse et trace les contours de son tatouage avec ma langue. Il gémit doucement alors que je sens son érection grandir sous mon ventre.
Je m'approche dangereusement de son sexe et effleure à peine son gland de ma langue.
Il tressaille.
'Non...', gémit-il.
Je prends alors son sexe entièrement dans ma bouche en commençant de longs va-et-vient.
'Putain... Bella...'
Il s'accroche fermement à mes cheveux.
Je suis plus excitée que jamais. Ses gémissements sont terriblement sensuels.
J'accélère mon va-et-vient et sa poigne se fait plus dure dans mes cheveux. Je sens qu'il est sur le point de venir.
Il prend alors mes épaules et me remonte à la hauteur de son visage.
Il caresse ma joue, les yeux reflétant son désir.
'Ne crois pas que tu vas t'en tirer comme ça...', me dit-il dans un sourire.
'Prends-moi', lui susurré-je du bout des lèvres.
Il nous retourne alors et je me trouve sous lui. Il enfile son préservatif et se pose de nouveau sur moi, prenant appui sur ses coudes alors qu'il contemple mon corps avec envie, embrassant avidement la pointe de mes seins.
Je sens son sexe tendu contre le mien et je gémis.
'Prends moi maintenant Alec ou je te jure que je vais me terminer dans la salle de bain!'
Il rit et au moment où je m'y attends le moins, me pénètre violemment, nous arrachant un cri de plaisir.
Il me fixe droit dans les yeux, guettant chacune de mes réactions alors qu'il fait durer le plaisir en prenant tout son temps entre chaque coup de butoir.
La boule de chaleur s'intensifie dans mon bas-ventre et remonte toute ma colonne vertébrale. Je suis au bord de la démence .
'Alec...', prononcé-je avec difficulté.
Il accélère alors ses va-et-vient. Ses yeux vrillent. Je nous sens au bord de l'implosion.
C'est alors que je sens mon vagin se rétracter violemment sur son pénis et nous jouissons ensemble.



***


Le réveil se met à hurler, nous réveillant ainsi moi et ma gueule de bois.
Je frappe violemment dessus et l'envoie valdinguer au sol.
'Merde!', marmonné-je.
06h00.
La tête toujours enfouie dans l'oreiller, je tâte l'autre côté du lit. Personne. Tant mieux. Je ne connais rien de pire que se lever et devoir affronter le « gagnant de la dernière nuit »!
Je sors ma tête de l'oreiller et allume la lampe de chevet.
C'est à ce moment que je remarque un petit papier cartonné sur l'autre oreiller.

Désolé d'être parti ainsi mais je me suis dit que tu n'étais pas le genre de fille à t'encombrer d'une conquête au réveil. Je me trompe?
J'ai vraiment passé une nuit géniale et même si je me doute que ta réponse sera négative, je serais vraiment ravi de te revoir un de ces soirs. Tu es vraiment une femme... étonnante.
Prends soin de toi, Bella.
Alec
PS : Au cas où je serais encore chanceux, mon numéro est 689.255.491

Je souris et mets le petit mot dans mon sac.
Je me lève alors, me fais fondre une aspirine et pars me doucher.
Je m'habille chaudement alors que mon mal de tête commence à s'évaporer.

Une fois dehors, je hèle un taxi, direction le poste.





/////////////





J'arrive au poste le sourire aux lèvres. Les soirées « sexe-alcool » m'ont toujours bien réussi.
Je m'installe au bureau. Mes partenaires ne sont pas encore arrivés. Je pars me chercher un café et commence à travailler sur les photos des différents crimes de « l'affaire des russes ».
Rien. Aucune piste.
J'ouvre alors le dossier du fameux James. Je vais l'interroger aujourd'hui et le mieux serait que je cerne un peu plus le personnage.
Sa photo me donne froid dans le dos. Ses faits d'armes aussi... Incontestablement, le monsieur n'est pas fan de la gent féminine. Il faut qu'il les domine, les humilie. Elles ne lui servent que de faire-valoir. Un mot trop haut et vous vous retrouvez sur le trottoir ou pire, dans une poubelle, violée et battue à mort.
Edward n'a pas tort. Ce James n'est pas un rigolo.
Jasper et Emmett arrivent en chahutant.
'Salut ma belle! Alors, la nuit fut bonne?', me taquine Jasper.
'Une excellente partie de baise, merci!'
Nous rions.
'Tu me troues le cul Bella! Franchement, tu serais moins bandante, je croirais que t'es un mec!', me dit alors Emmett en me tapant sur l'épaule.
'Je prends ça comme un compliment mon cher'.
Il reprend.
'Par contre, tu as mis notre Eddy en boule! Il n'a pas décoléré une fois que tu es partie avec ce gars. On a même du le retenir de ne pas vous suivre!'
Je les regardai, surprise.
Mais qu'est-ce qui clochait avec Edward? Il ne me supporte pas et il joue les coéquipiers protecteurs. Il ne tourne vraiment pas rond, ce gars.
'Ceci dit, Jacob était plutôt déçu lui aussi!', renchérit Jasper.
'Ouais mais ça c'était avant qu'Ed ne se jette sur lui en lui interdisant de s'approcher de Bella!', rajoute Emmett.
'Décidément, je ne comprends vraiment rien à l'attitude d'Edward', soupiré-je.
'T'inquiéte Bella. Je suis son frère et je ne le comprends toujours pas non plus'.
'Quand on parle du loup...', intervient Jasper.
En effet, Edward vient d'entrer dans la salle des inspecteurs.
Je ne peux m'empêcher de le trouver vraiment beau et sexy mais son attitude me désarme. Je ne le cerne pas et sa façon de faire avec moi me donne juste une envie : fuir!
Il salue son frère et Jasper et me lance un très glacial 'Salut, Swan'.
Je lui réponds de la même façon.
Il s'assoit en face de moi et commence à lire un morceau de papier cartonné que je reconnais tout de suite. Le mot d'Alec!
'Intéressant... La nuit a eu l'air d'être à la hauteur de ses espérances...', dit-il en me fixant dans un sourire machiavélique.
'C'est à moi et tu n'as pas à le lire! Et d'ailleurs, comment l'as-tu eu?', m'écrié-je en essayant de récupérer le petit bout de papier qu'il tient entre ses mains.
'Il dépassait de ton sac et j'ai trouvé ça très tentant'.
'C'est de la violation de vie privée et depuis quand tu joues les pickpockets?'
'Disons juste que je trouve ta vie sexuelle passionnante'
'Alors tu devrais t'y mettre, ça te détendrait!'
Jasper et Emmett interviennent pour calmer le jeu. Ils me rendent mon papier.
'Sale con!', sifflé-je entre mes dents.
'Dépravée!', me répond t'il tout aussi acide.
Carlisle nous interrompt.
'Mike et Tyler ont interpellé James. Ils seront là d'ici une vingtaine de minutes. A toi de jouer, Bella'.




///////////////////////////////////



Nous attendons derrière la vitre teintée, de l'autre côté de la salle d'interrogatoire.
Il y a Carlisle, Edward, Jasper et Emmett. Nous attendons l'arrivée de James et je veux arriver après lui. Je suis nerveuse. Jasper passe une main sur mes épaules.
'Ca va bien se passer Bella. Je suis sûr que tu vas encore nous étonner.'
Je lui souris mais je ne m'en sens pas plus rassurée. Ces 48 heures de garde à vue pourraient être une première petite victoire et j'ai la pression.
Jacob arrive à son tour. Il nous salue puis se dirige vers moi.
'Pas de conneries, Bella. Si tu te loupes, il sera relâché dans la minute qui suit.'
'Je sais, Jacob'.
'T'es sure que tu ne veux pas que quelqu'un t'accompagne?'
'Non. Il faut que je me retrouve seule avec lui'.
Je me retourne vers Carlisle.
'En aucun cas vous ne devez intervenir. Quoiqu'il arrive, je saurai me débrouiller. Tant que je ne vous fais pas signe, restez tous ici'.
'Ne prends pas de risques inconsidérés, Bella. C'est tout ce que je te demande', me répond t'il inquiet.
James arrive enfin dans la salle d'interrogatoire. Il fixe la vitre teintée comme s'il nous voyait, un sourire narquois sur les lèvres. Je frémis.
'Jacob? Combien de temps avant que son avocat débarque?'
'Vingt minutes, tout au plus.'
Il faudrait que je fasse vite. Ca ne s'annonce pas facile.
Je laisse mariner James encore 10 minutes et sors de la petite pièce sombre attenante à la salle d'interrogatoire.
Je me tourne vers Jacob.
'Fais-moi apporter un verre d'eau quand son avocat arrive en bas de l'immeuble.'
Edward me toise. Son regard est incompréhensible.
J'enlève ma veste, relâche mes cheveux et défais le premier bouton de ma chemise.
J'entre dans la salle d'interrogatoire.




***


James me scrute avec un regard admiratif.
Je suis seule avec lui. Seul un flic en uniforme est là, debout devant la porte.
Je m'installe à la table, en face de James.
Il me sourit.
'La brigade a bon goût. Il va falloir que je pense à me faire arrêter plus souvent'; dit-il avec un fort accent russe.
'Bonjour James. Je suis le lieutenant Swan.'
'Enchanté, lieutenant Swan'.
'J'ai lu votre dossier, James. Je suis très impressionnée. Apparemment la vente de substances illicites sur la voie publique ne semble pas être votre seul hobby'.
'Et ce que vous avez lu vous a plu?'
'Vous ne répondez pas à ma question, James. Et je manque de temps. Je suis une femme pressée'.
'On pourrait se faire un truc un de ces soirs. Je suis sûr que vous aimez crier'.
'Je sais ce que vous êtes, James, alors ne détournez pas la conversation. Vous insultez mon intelligence'.
'Et qu'est que je suis? Un dangereux prédateur sexuel? Un maniaque? Un asocial?'
Je décidai de lancer mon stratagème.
'James, à l'école de police, j'étais la meilleure en analyse comportementale. Tout ce que j'ai pu lire sur votre dossier me pousse à penser que vous êtes un homosexuel refoulé. Vous êtes frustré. Le milieu mafieux n'accepte pas le manque de virilité et vous essayez de tromper votre monde ainsi que vous-même en jouant les Don Juan. Mais vous ne me trompez pas, moi'.
James se lève brusquement, retenu par les chaînes qui le maintiennent à la chaise.
'Espèce de garce! Pour qui tu te prends pour me parler comme ça! Tu me dois le respect! Tu n'es qu'une femme! Tu fais ta maligne parce que tu as une arme et un flic à la porte!'
'Je n'ai pas peur d'une tapette, James'.
Je prends mon arme et la donne au flic en uniforme. Je lui donne l'ordre de nous laisser seuls. Il hésite mais j'insiste. Il finit par partir.
Je retourne vers la table et m'assois sur un des coins, à quelques centimètres de James.
'Tu vois, James. Je ne tremble toujours pas. Il faut dire qu'à moi seule j'ai plus de « coucougnettes » que toi. Au fait, c'est parce que t'arrives pas à les baiser que tu mets toutes ces filles sur le trottoir?'
Il tente une nouvelle fois de se lever. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres de moi. Je ne recule pas.
'Quand je sortirai je m'occuperai personnellement de ton cas, petite salope! Tu vas voir ce que James va te mettre!'
'James... Soyons sérieux une minute! Si tu me baises tu seras obligé de me tuer. Comme tu l'as fait avec toutes les autres, non? Tu les as butées parce que tu avais peur qu'elles ne révèlent ton petit secret? Hein James? Le fait que tu n'arrives pas à bander, que tu en as une toute petite et que t'es nul au pieu. Tu penses à qui quand tu baises? Plutôt Georges Clooney ou Johnny Depp? Je suis sure que t'es plutôt branché Johnny Depp.'
Il se lève encore, au bord de l'apoplexie.
'Sale putain! Je...'
La porte s'ouvre et un flic en uniforme m'apporte un verre d'eau. C'est le moment où jamais.
Le flic repart.
Je fais un clin d'oeil à James.
'Tu sais que lui aussi il est pédé? Tu veux que je te le branche?'
Je profite que James se lève pour taper un grand coup dans la chaîne afin qu'elle cède.
Il se jette alors sur moi avec une force incroyable et m'envoie directement contre le mur.
Il serre la chaîne contre mon cou et je commence à avoir du mal à respirer. Plus que quelques minutes à tenir...
Dans le dos de James, je fais signe à mes partenaires de ne pas intervenir.
J'entends de l'agitation et des cris dans le couloir et prie pour qu'ils ne débarquent pas, mettant par la même occasion mon plan à l'eau.
'Tu la ramènes moins, là, hein?'
Je manque d'air et je n'arrive plus à déglutir.
James arrache les boutons de ma chemise et me touche les seins avec l'une de ses mains menottées.
Un rictus de victoire s'affiche sur ses lèvres pendant qu'un voile de points rouges commence à brouiller ma vue.
C'est à ce moment que j'entends la porte s'ouvrir.
Plusieurs gars entrent.
'James, lâchez-la tout de suite où je refuse de vous défendre! Vous êtes déjà bon pour 24 heures de plus!', crie ce qui semble être son avocat.
Il me lâche alors et je m'effondre, cherchant de l'air en me tenant la gorge.
Tyler se jette à côté de moi.
'Bella? C'est moi Tyler! Ca va?'
'Dégage Tyler', lui lance alors Edward.
Il s'approche et me prend dans ses bras. Il me soulève délicatement.
La dernière vision que j'ai est celle du regard inquiet d'Edward alors qu'il me porte hors de la salle d'interrogatoire.
'Ca a marché?', balbutié-je.
'Oui, Swan', me sourit-il sèchement.
Je sombre alors dans l'inconscience.

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