L.A. Blues - Chapitre 4

Publié par Lili Vamp' , dimanche 10 octobre 2010 12:21


CHAPITRE 4 – LA PORTE DES TÉNÈBRES ET MOI



CE QUI A ÉTÉ DIT :


« LES INDISCRÉTIONS DE BELLA » – L.A. MORNING du 23 juin 2010

INCROYABLE :
UNE JEUNE ÉTUDIANTE A ÉCHAPPÉ DE PEU
À L'INCENDIE QUASI INSTANTANÉ DE SON SALON !


Jessica Taylor, jeune étudiante en « histoire et rites des civilisations disparues » à l'Université de L.A. a bien failli périr lors de l'incendie de son salon hier soir.
En effet, la jeune femme âgée de 23 ans dormait paisiblement dans sa chambre lorsque le feu a commencé.
Les pompiers interrogés sur les lieux sont unanimes : il est plus que rare qu'un incendie reste confiné à une seule pièce, surtout lorsque l'appartement est essentiellement constitué de bois.
George Ritter, chef du département des pompiers du 4è district a commenté : « Je suis encore abasourdi, c'est comme si le feu s'était arrêté net à l'entrée du salon et à la porte qui communique avec la chambre. Rien d'autre n'a été endommagé. C'est la première fois que je vois ça en plus de 25 ans de carrière. »
Les causes de l'incendie restent pour le moment indéterminées.

Bella Swan


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CE QU'IL S'EST RÉELLEMENT PASSÉ...


22 juin 2010

J'ai passé une sale nuit. Après l'agression dont j'ai été victime hier soir, j'ai eu l'impression d'être surveillée pendant mon sommeil. Certainement une petite réaction post-traumatique.
Quoi qu'il en soit, j'ai le droit à une excellente surprise lorsque je descends de chez moi. Ma voiture est garée à son emplacement habituel avec un bouquet de tulipes collé au pare-brise via un des essuie-glace. Pas de mot mais je sais que c'est Paul. Il est mignon ! Je n'aurais pas pensé qu'il serait allé la récupérer si tôt. Quant aux tulipes, je suis ravie de constater qu'il a enfin compris que je détestais les roses !
C'est donc de bonne humeur et pleine d'une énergie nouvelle que je chasse de mon esprit le souvenir de l'agression de la veille et m'insère dans le trafic déjà chargé d'un Los Angeles au matin.


J'arrive dans la grande salle des journalistes et salue mes collègues. Je m'installe à mon bureau et commence à corriger les articles que m'ont ramenés Tyler et Mike, mes deux assistants qui m'aident à couvrir les évènements sur tout L.A.
Une fois la relecture terminée, je décide de me jeter à nouveau sur la toile afin de percer le mystère de cette armoirie qu'aucun bijoutier n'a su reconnaître. Google est mon ami...
Sauf que là, même après deux heures de recherche approfondie : toujours rien !
Une main posée sur mon épaule me sort tout à coup de ma torpeur.
'Salut Belli-Bella ! Alors, qu'as-tu pensé de mon article ? C'est pas du scoop ça ?! Le capitaine de l'équipe de baseball surpris dans les bras d'un mec!'
'Salut Mike. Si, j'avoue que j'ai été assez étonnée quand j'ai corrigé ton article ce matin. Et les photos sont super nettes, félicitations. Il faudra quand même s'attendre à ce que Billy nous impose un droit de réponse pour ce pauvre bougre...'
'Qu'importe, le scoop est là ! Et t'en es où de ton bracelet?'
'Toujours rien...'
'Putain ! C'est quoi ces traces que tu as sur le cou ? Paul s'est mis au sexe bestial ? Je ne te savais pas du genre « homme des cavernes » mais je suis plutôt partant si tu te lasses de ton beau policier'
'Merci pour cette magnifique proposition, Mike, je n'en attendais pas moins de toi... D'ailleurs, tu sais que dans certaines tribus, avoir un stylo planté dans les couilles est un signe de virilité ? Tu es toujours partant pour du sexe sauvage avec moi? ', lui demandé-je malicieusement.
'Euh... non merci Bella. Ma mère m'a toujours dit qu'il ne fallait pas mélanger sexe et travail....'
Alors qu'il engouffre un barre chocolatée, Mike reprend.
'Tu sais Bella, pour ton histoire d'armoirie, je me disais, si personne ne la reconnaît, c'est peut-être parce que c'est beaucoup plus vieux qu'on ne le pense. Tu vois ? Comme une sorte de symbole ancestral...'
'Développe, Mike, j'ai une recherche à mener alors ne me fais pas perdre mon temps avec tes idées saugrenues'
'En fait j'ai une vieille copine qui fait des études là-dessus. Elle prépare une thèse en histoire et rites des civilisations disparues à l'université. Elle pourrait peut-être t'aider?'
'Vieille copine ou ex conquête?'
'Peu importe, tu prends ou pas?'
'Pourquoi pas... Au point où j'en suis. Elle s'appelle comment?'
'Jess... Enfin Jessica Taylor.'
'J'espère pour toi que ce n'est pas un hybride entre Mme Irma et Dr Frankeinstein', lui souris-je en me levant et prenant mon sac.
'Bah, tu vas où?', dit-il en me fixant.
'Rencontrer ta mystique Jess!'.


ooOOoo

Je me gare sur le parking visiteurs de l'université et vais à l'accueil pour demander mon chemin.
Arrivée dans la bonne aile de la fac, je frappe à la porte de la salle d'étude où je suis sensée trouver l'amie de Mike.
J'entre. Une jeune femme est assise devant une table immense où sont jonchés des dizaines de livres à la couverture craquelée, aux pages jaunies et cornées, tels de vieux grimoires.
Je m'approche doucement et elle lève la tête.
'Vous êtes Jessica Taylor?'
'Oui. Et vous êtes la journaliste qu'on voit sur les affiches et sur les bus ! Bet... Betty Schwartz?'
'Bella Swan, du L.A. Morning', la reprends-je gentiment.
'La classe ! Vous faîtes un article sur notre section ? Plutôt gonflé vu que tout le monde nous prend pour des fous...'
'Euh, non, en fait je viens de la part de Mike Newton. Il m'a dit que vous pourriez peut-être m'aider sur l'une de mes recherches'.
'Miky ! Le salaud ! Il n'a pas mal au cul lui ! Il me le joue « lover » pendant dix jours et au moment où je lui dis que j'aimerais bien faire l'amour au milieu de mes bébés parce que c'est signe de volupté, il se fait la malle!'
'Euh... vos bébés?'
'Ouais, mes mygales. J'en ai six.'
'Ah oui, je vois...'.
Je scrute la jeune femme devant moi, complètement perplexe. Elle fait plus ou moins ma taille, a de longs cheveux noir corbeau, le visage maquillé de façon à ce que sa peau soit très pale alors que ses paupières sont recouvertes de noir et ses lèvres teintes en rouge sang. Elle porte une espèce de robe en crinoline, style renaissance mais noire, genre « la femme de Dracula », avec de longs gants assortis et des bottes militaires avec des semelles plate-forme. À son cou et son poignet, un collier et un bracelet de cuir cloutés finissent sa panoplie de poupée trash. En y regardant bien, elle pourrait être très jolie sans tout cet apparat.

Je sors de la salle d'étude une heure plus tard. Finalement, Jess est une fille plutôt sympa si on ne s'attarde pas sur son look et ses coutumes plutôt « non-conventionnelles ». En tout cas elle connait son sujet et les photos du bracelet que je lui ai données l'ont tout de suite emballée. Elle m'a promis de m'appeler dès qu'elle aura du nouveau.

L'heure du déjeuner approche et je me dirige vers le parking de l'université quand je m'arrête net.
Là, garée devant ma voiture se trouve une superbe volvo gris métallisée avec, appuyé sur la portière passager, un non moins superbe mâle, les bras croisés sur son torse et un sourire coquin sur les lèvres, me fixant de ses magnifiques yeux ambres.
Edward.
J'ai beau détester ce type_quoiqu'un peu moins depuis qu'il m'a sauvée la nuit dernière_je reste le souffle coupé devant cette vue imprenable sur la perfection.
'Qu'est ce que vous faîtes là ? Encore en train de me suivre?', l'apostrophé-je.
'Bonjour à vous aussi Isabella. Je me disais que vous aviez peut-être faim...'
'Oui. J'allais partir me chercher un sandwich justement'.
'Je vous emmène.'
'Non merci. Je vous ferai remarquer que j'ai récupéré ma voiture qui, par votre faute, a dormi à la fourrière pour la modique somme de 125$'.
'Montez', dit-il plus autoritairement cette fois-ci, me provoquant des frissons inavouables le long de mon dos.
'Hors-de-ques-tion ! De toute façon je ne prends que des sandwiches très spécif...'
Il me prend par le bras et me jette sur le siège passager. Alors que je m'apprête à ouvrir la portière pour m'enfuir, il est déjà assis côté conducteur et me retient par l'épaule. Sa poigne est glacée mais mon corps, lui, bout.
'Pourriez-vous rester tranquille ne serait-ce que cinq minutes?'
'Vous m'enlevez en plein parking et vous voudriez que je reste tranquille ?!!!'
'Je vous emmène manger, nuance.'
'Je ne mangerai pas de toute façon'.
'C'est dommage, j'ai déjà commandé votre sandwich au soja chez « Vegetarian's best »'.
Je le regarde, interloquée. Comment connaît-il mon sandwich préféré et où je l'achète ?
'Arrêtez de vous poser des questions Isabella', répond t'il à ma question muette.
Je me tais et regarde la ville défiler par la fenêtre alors que nous roulons.


ooOOoo


Nous sommes assis sur un banc, sur la colline d'Hollywood surplombant la ville. Je mange silencieusement mon sandwich, Edward lui, admire la vue. Nous avons passé le trajet sans échanger un mot. J'avale la dernière bouchée et brise le silence.
'Mon fiancé, Paul, est flic. Vous risquez de gros ennuis quand je vais lui dire que vous m'avez kidnappée.'
'Ah, parce que vous êtes fiancés maintenant?'
'Euh... et bien.... c'est à dire... mais... mais comment savez-vous ça d'abord ?!!!'
'Disons que vous piétinez mes plates-bandes alors je me renseigne'.
'Vos plate-bandes?'
'Votre article empiète sur... ma communauté'.
'Vous faîtes partie d'une secte, c'est ça?'
'Non, vous n'y êtes pas. Je vous ai dit que cela vous dépassait. Et surtout, c'est dangereux.'
'Je sais me défendre.'
'Comme hier soir?'
'Il... il m'a prise par surprise ! Et puis il avait tellement bu qu'il avait les yeux injectés de sang. C'est connu, l'alcool augmente la force physique...'
'Je ne crois pas non. Et je ne serai peut-être pas toujours là pour vous sortir d'un mauvais pas.'
'Eh ! Je ne vous ai rien demandé moi!'
'C'est vrai...'
'Qui êtes vous Edward ? C'est vrai quoi, vous me suivez, connaissez mes préférences alimentaires...et moi je ne sais rien de vous.'
'Il n'y a rien d'intéressant, Isabella. Rien que vous ne vouliez connaître, croyez-moi.'
'Dîtes-moi au moins quel est votre nom de famille...'
'Comment s'est passée votre entrevue avec Mlle Taylor?'
'Je rêve !!! Alors vous m'espionniez vraiment !!!!'
'Cette fille est une farfelue, Isabella. Elle ne vous mènera à rien de bon.'
'Pas plus que vous, Edward. Maintenant ramenez-moi au campus que je récupère ma voiture. Jessica peut m'appeler d'une minute à l'autre et il faut que je sois prête à la rejoindre'.
'Vos désirs sont des ordres...'



ooOOoo


Déjà 16h00 et je n'ai toujours pas de nouvelles de Jess. Je regarde sans intérêt les photos qu'a ramené Tyler. La jeune starlette Brittany Spurs qui sort d'une boîte branchée ivre morte, sans culotte, mais avec un nouveau petit ami pour la nuit. Déjà vu, mais bon, ça intéresse nos lecteurs alors...
Tout à coup le téléphone se met à sonner. Je me précipite sur le combiné.
'Bella Swan du L.A. Morning'
'Bella ! C'est Jess ! Bingo ! J'ai trouvé quelque chose!'
'Dîtes-moi tout.'
'Non, pas par téléphone. Ce serait trop compliqué à expliquer. Rejoignez-moi à mon studio, au 16 South avenue, c'est derrière le campus.'
'Très bien, mais promettez-moi de garder vos mygales loin de moi'.
Elle rit.
'Ok pour moi, c'est cool... A tout de suite'.

J'arrive vers 17h00 devant un lotissement composé de minuscules maisonnettes sur pilotis. Les logements étudiants nouvelle génération. A peine ai-je le temps de m'approcher de la porte que Jess est déjà sur moi, hyper enthousiaste.
Nous entrons dans son petit deux pièces et nous asseyons sur son vieux canapé dont les ressorts menacent à chaque seconde de faire de moi une brochette. La table du salon est recouverte de livres anciens.
'Alors voilà ce que j'ai découvert. L'armoirie sur le bracelet est très ancienne. En fait, elle date de l'antiquité romaine. D'après la légende, il y avait une petite ville en Toscane, Volterra, où se trouvait la porte des ténèbres. C'est par là que les démons passaient de l'Enfer à la Terre. Seule une communauté appelée la communauté de Volterra ou les Volturi en italien, était capable de faire passer la porte des ténèbres aux démons. Grâce à des pouvoirs surnaturels et des incantations, ils pouvaient faire venir n'importe quelle monstruosité sur la Terre. Ça les rendait surpuissants. Tout le monde les craignait. Et les démons les courtisaient pour pouvoir enfin sortir de l'Enfer, leur cédant quelques pouvoirs en échange du droit de passage. On raconte même que ce ne serait pas la Peste qui aurait tué tous ces européens au Moyen-Age mais un déferlement de démons tout juste sortis de la porte des ténèbres grâce aux Volturi. Bref, à la Renaissance, un groupuscule s'est formé parmi eux. Les Cerbères. Lassés de la tyrannie orchestrée par les Volturi, ils se sont organisés pour empêcher les démons de sortir via la porte des ténèbres. On les appelle aussi les Gardiens de la Porte. Depuis ce temps, les deux clans s'affrontent sans relâche.'
Je la regarde, circonspecte.
'Mais... ce n'est qu'une légende... Ce n'est pas réel. Est ce que cela veut dire que le « crime sans sang » a été perpétué par un adorateur de cette légende?'
'Ou par un Volturi...'
'Ne soyez pas ridicule...'
'Les membres de ces deux clans ont un point commun. Ce sont tous des « sang-froid »'.
'C'est à dire?'
'Ils sont rapides, puissants, très beaux, froids... et ils se nourrissent de sang humain. En fait, maintenant on les appelle plutôt... des vampires'.
Je me mets à rire. Je ris tellement que j'en pleure. Je ris tellement que je ne sais plus si c'est de m'être fait traîner dans une histoire absolument abracadabrantesque ou de la nervosité et du malaise que je ressens à ce moment précis.
'Vous ne me croyez pas, c'est ça?'
'Ne le prenez pas mal, Jess. Mais ce sont juste des contes...'
'Très bien, alors pourquoi ne pas essayer des les invoquer?'
'Pardon?'
'Oui, de toute façon vous n'y croyez pas alors autant tenter...'
'Tenter... Tenter quoi exactement?'
'D'invoquer les démons ! Dans un des livres, il est marqué qu'ont peut ouvrir une autre porte des Enfers.'
'Jess, vous déraillez complètement là...'
'C'est cool Bella. De toute façon ce n'est qu'une vieille légende alors au pire, on se fera juste un peu de fun !... Allez, soyez sympa... Vous me devez bien ça, après tout c'est moi qui vous ai trouvé la signification de votre armoirie'.
Je me laisse convaincre, mi amusée, mi agacée. Après tout, ça me rappellera mes souvenirs d'adolescente...


ooOOoo


Je finis par me prendre au jeu devant l'enthousiasme communicatif de Jess. Nous finissons de mettre du sel devant l'entrée ainsi que devant la porte qui communique vers la chambre, soit-disant parce que ça empêchera les démons de sortir du salon.
En parlant du salon, il a subi une légère transformation : tous les meubles ont été poussés et à présent on peut voir un énorme pentacle entouré d'un cercle dessinés à la craie, des bougies posées à chaque extrémité. Ça ferait presque peur si ce n'était pas aussi risible...
Jess me dit qu'il est temps et nous nous tenons debout de chaque côté du pentacle. Elle prend son livre et commence à lire les incantations dans un style mélo-dramatique. Je ne peux réprimer un sourire. Elle a l'air si concentrée !
Au moment où je m'apprête à lui demander d'arrêter cette mascarade, un courant d'air pénètre la pièce, éteignant les bougies. Puis le contour du cercle s'illumine violemment et la craie qui faisait le contour du pentacle prend feu.
Nous crions de peur et Jess se précipite à côté de moi.
'Oh mon dieu Bella ! Qu'est ce que j'ai fait ?!'
Je suis terrorisée et n'arrive plus à bouger. Jess est blottie contre moi.
C'est là qu'à travers les flammes, une ombre apparaît. Il est en feu, ses yeux sont rouges, il est effrayant. Sa voix semble provenir d'outre-tombe.
'Donne moi ton âme !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!'
'Oh mon dieu, il veut prendre notre âme, il a besoin d'une âme pour passer la porte!', me crie Jess dans le brouhaha du feu qui commence à se propager dans tout le salon.
'Va t'en Jess !'
'Non!'
'Jess ! Ta chambre ! Cours dans ta chambre !!!!!'
Elle me regarde, désespérée et terrifiée et finit par courir vers la chambre. Ça en fera au moins une de sauvée...
'Donne moi ton âme !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!'
Je fixe l'ombre effrayante.
'Jamais!'
Il approche alors brusquement son visage du mien et j'ai si peur que je manque de basculer. Malheureusement, dans un geste pour rétablir mon équilibre, mes bras ont pénétré la limite du cercle. Aussitôt, la chose terrifiante s'empare de mes poignets dans un rire guttural et essaie de m'entraîner à l'intérieur du pentacle. Je me débats mais mes poignets brulent et la douleur est atroce.
Alors que mes forces commencent à céder et que j'entends Jess me supplier de résister, la porte d'entrée tombe et je le vois. Edward.
Allez savoir pourquoi, à ce moment là, je me sens soulagée. C'est juste incompréhensible.
Il se précipite sur moi et d'un geste puissant me retire de l'emprise du démon. Je tombe à la renverse sous la violence du choc. Je suis sonnée mais pas assez pour ne pas voir le spectacle se dérouler devant mes yeux. Edward passe ses bras à travers le cercle de feu et appuie sur la tête du démon, comme s'il voulait le faire rentrer sous terre. Le démon hurle et se débat mais en quelques secondes et un dernier cri, il n'y a plus rien. Le feu du cercle s'est éteint, le démon n'est plus là, seules quelques flammes lèchent encore les rideaux.
Edward me porte alors dans ses bras et m'emmène dans la chambre où est Jess. Il me pose sur le lit et prend le visage de Jess entre ses mains. Il commence alors une longue litanie et Jess s'effondre sur le lit, endormie.
Il me fixe et me tend la main alors que j'essaie encore de trouver une raison logique à tout ce que j'ai pu voir ce soir.
'Viens, il faut partir avant que les secours n'arrivent'.
Je n'ai même pas la force de protester. Il me prend de nouveau dans ses bras et passe par la fenêtre de la chambre. Il se déplace à une vitesse telle que j'en ai mal au cœur.
'Ferme les yeux', m'ordonne t'il.
En quelques minutes et sans que je sache comment il a fait, je suis assise sur mon lit, dans mon appartement, avec Edward qui me tend un verre d'eau.
'Tout... tout cela s'est réellement passé, n'est-ce pas?', bredouillé-je.
'Oui. Je suis désolé'.
'Vous êtes... un gardien de la Porte des Ténèbres...'
'Oui.'
'Un... vampire?'
'Oui.'

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