Sur la ligne jaune - Chapitre 7

Publié par Lili Vamp' , dimanche 10 octobre 2010 11:40


CHAPITRE VII
- She's got the devil in her -



Edward's POV

J'ouvre les yeux. Le radio-réveil affiche 11h30.
Je souris. Elle est endormie, blottie contre moi. Je peux sentir son souffle sur ma poitrine. Elle est tellement belle... et si vulnérable.
Son corps chaud et à moitié dénudé me donne une fichue érection et j'ai presque peur que ça la réveille. Il manquerait plus que je passe pour un pervers. Déjà qu'elle me prend pour un macho coincé!
J'ai une putain d'envie d'elle, là, maintenant, tout de suite. Les images de ce qui a presque failli se passer il y a quelques heures me hantent. Je ne sais franchement pas comment j'ai réussi à lui résister. Je pourrais presque en être fier si je ne le regrettais pas autant ce matin.

Je passe mon doigt sur sa joue, descends le long de sa nuque et suis la ligne de son épaule découverte. STOP! Non, Edward. Reprends-toi. Tu n'iras pas plus loin.
Elle commence à bouger. Merde! Je l'ai réveillée avec mes conneries.
Elle me regarde et me sourit.
'Salut...'
'Salut', lui réponds-je avec difficulté.
Sa proximité m'excite trop et je me mets sur le dos. Erreur fatale!
A présent, mon érection fait apparaître une petite pyramide sous le drap.
J'espère juste qu'elle ne regardera pas par là mais elle baisse les yeux et aperçoit le dôme qui semble s'élever de plus en plus sous mon regard mortifié.
'Je... je me suis permis de planter une tente dans ton lit', lui dis-je gêné.
Elle rit.
'Edward, ce n'est plus une tente : c'est un chapiteau!', me répond t'elle, affichant son sourire victorieux et moqueur que je déteste tant.
Je hais cette femme! C'est le diable en personne!
Elle me lance un regard coquin et ravageur. Elle place sa main sur mon excitation et se met à la caresser par dessus le drap.
'Swan... Ne fais pas ça....', articulé-je avec difficulté.
'Mais tu as l'air d'en avoir tellement envie... Laisse-moi t'aider', me dit-elle l'air faussement innocent.
Je suis excité comme jamais. J'ai du mal à réfléchir et encore plus à parler. Cette femme me tue!
'Swan, nous sommes coéquipiers. On ne peut pas fair-Oh putain!'.
Je n'arrive pas à terminer ma phrase. Sa main s'est faite plus ferme sur le drap et je suis si tendu que je respire difficilement. Je suis cuit! Je n'arriverai jamais à lui dire d'arrêter.
'Justement. On n'a qu'à dire qu'on se rend un petit service entre coéquipiers', m'aguiche t'elle.
J'utilise mon dernier fragment de raison et la repousse doucement_et à contre-coeur_sur le lit.
'Ok. Désolée. Je n'aurais pas du aller si loin. Je vais prendre une douche'.
Elle se lève et se dirige vers la salle de bain.
J'entends l'eau de la douche et l'imagine nue, en train de se laver. Je ne tiens plus.
Quand j'arrive dans la salle de bain, elle est enveloppée dans une minuscule serviette. Elle se peigne et a l'air surprise de me voir là.
'Oh! Je n'en ai plus que pour une minute et je te laisse la douche', me dit-elle.
Ses longues jambes fines, la naissance de ses seins... Dieu du ciel elle n'est qu'en serviette! Mais comment puis-je lui résister?!
Je m'approche doucement d'elle. Elle me fixe mais ne recule pas.
'Je t'en prie Swan. Dis-moi d'arrêter. Aide-moi', lui demandé-je alors que je caresse doucement sa joue.
Sa respiration est saccadée. Elle prend ma main et la pose sur ses seins, par dessus sa serviette, guidant ma caresse.
'Je t'interdis d'arrêter, Edward.'
Et là je sais qu'il est trop tard pour faire marche arrière. Je la veux tellement.
Je me jette sur ses lèvres et colle mon corps contre le sien, la coinçant doucement contre le meuble du lavabo.
Elle m'offre sa bouche en gémissant et je m'empare de sa langue.
Ses mains explorent mon torse, mes abdominaux. Je frémis sous chacun de ses effleurements.
Elle glisse alors une de ses mains sous mon caleçon, caressant avidement mon sexe et mes boules. Je geins. Je retire sa serviette et admire son corps. Ses seins sont sublimes. Je les prends à pleine bouche.
Elle desserre mon étreinte et me pousse contre le lavabo. Elle embrasse ma mâchoire, lèche mes mamelons et continue son infernale descente. Elle retire mon caleçon et prend entièrement mon sexe dans sa bouche. Je grogne sous l'effet du plaisir mélangé à la surprise.
J'ai toujours imaginé que le sexe avec elle devait être génial et le petit mot de ce Alec semblait le confirmer mais là, je dois dire que j'étais encore bien loin de la vérité. Cette fille est une vraie bombe à retardement. Sensuelle, provocante. Belle à en crever. Et douée... Terriblement douée...
Ses va-et-vient sont infernaux. Je ne tiens plus et jouis dans sa bouche. Pour mon plus grand plaisir, elle avale toute ma semence.
Elle se relève en me souriant.
'Alors, ça va mieux?', me susurre t'elle malicieusement à l'oreille.
Non. Ca ne va pas mieux. C'est pire : j'ai encore plus envie d'elle.
'J'ai envie de te prendre'.
'Et tu attends ma permission?'
'Oui'
'Prends-moi, Edward...'
C'est officiel. A la seconde où elle a prononcé la dernière phrase, j'ai basculé de la raison à la folie.
'Tu n'aurais jamais du dire ça...'
J'ai tellement envie d'elle que j'en perds la tête.
Je l'assois sur le rebord du meuble du lavabo en lui écartant les cuisses. Je glisse mes doigts sur son intimité et constate qu'elle est vraiment très mouillée. Je l'embrasse avidement alors qu'elle gémit sous mes doigts.
'Il va te falloir plus que des doigts pour me contenter, Edward'.
Elle prend un préservatif du tiroir derrière elle et l'enfile sur mon sexe tout en le caressant.
Je lui souris et la pénètre brutalement. Elle crie. Je suis sur le point de suffoquer tant je me sens bien en elle. Elle est si chaude, si douce et si humide.
Elle me supplie, haletante, de continuer et je ne me fais pas prier.
Je continue mes va-et-vient, de plus en plus rapides, de plus en plus violents, de plus en plus profonds.
Elle s'agrippe à mes avant-bras et je sens que nous n'allons plus tarder à venir.
Je la pénètre encore deux fois de toutes mes forces et elle se cambre contre moi, m'offrant une vue magnifique sur ses seins.
Les parois de son vagin se rétractent contre mon sexe. Elle crie en enfonçant ses doigts dans mes bras alors qu'au bout de ma jouissance, je me déverse entièrement dans le préservatif.




***



16h11.
Je suis dans ma voiture. J'ai un horrible sourire béat sur les lèvres. On dirait un idiot. JE SUIS un idiot!
Je viens de passer la ligne jaune avec ma coéquipière alors il n'y a franchement pas de quoi pavoiser!
Pourtant je me sens si bien. C'était... magique, génial.
Après la salle de bain, nous l'avons refait dans le lit, sur le bar, sur la moquette, sous la douche.
J'ai cru ne pouvoir jamais m'arrêter. Jamais je n'ai désiré une femme à ce point.
Et encore, si elle n'avait pas du rejoindre ma mère pour visiter un appartement, je pense que je serais encore à lui faire l'amour.
Je l'aurais bien accompagnée d'ailleurs. Je n'avais aucun envie de la laisser après cette folle matinée mais s'il y a une chose que je sais, c'est que ma mère devine tout et je crois qu'elle aurait tout compris à la minute même où elle aurait aperçu mon sourire niais!
Donc me voici dans ma voiture en train de me demander ce qui va bien pouvoir advenir de cette séance intense de sexe.
Jasper.
Il n'y a que lui à qui je puisse me confier et dieu seul sait à quel point j'ai besoin de parler à cet instant.
Je rentre dans mon appartement et appelle mon meilleur ami.
'Salut mon pote! '
'Eh! Salut Ed! Alors mon salaud, tu appelles pour me narguer parce que tu es en congé alors que je bosse comme un forcené?'
'Non. En fait je me demandais si tu voulais passer à l'appart après le boulot'.
'Ok, pas de problème. Je suis là d'ici une heure. Y'a un match?'
'Euh... non. Je ne crois pas.'
'Ed, t'as des soucis?'
'Plutôt UN souci, mais crois-moi, il est de taille...'
'Ca pue l'histoire de gonzesse! Tu vas me dire, tant mieux! T'avais vraiment besoin de te dégorger le poireau, mon vieux! Ca évitera que tu t'en prennes encore à Bella!'
Au nom de Bella, je frémis. S'il savait à quel point et de quelle façon « je m'en étais pris » à elle ce matin...
'Ouais bon, à tout à l'heure Jazz'.
'A tout' Ed'.




***




18h02.
Jazz vient d'arriver.
Il sourit à la vue du pack de bière posé sur la table basse du salon.
'Whaou! Je sens qu'il va y avoir de la vraie conversation de mec!'
Il boit une gorgée et me fixe.
'Bon, Ed. T'as pas sorti un mot depuis que je suis arrivé. Tu peux me dire ce qu'il se passe?'
'J'ai... rencontré une fille'
'Génial, mec! Bonne baise?'
'C'est peu de le dire. Je n'avais rien connu d'aussi intense de toute ma vie'
'Là mon gars, je t'envie!'
'Je suis dans la merde Jazz. C'est Swan'.
A son nom, Jasper avale une gorgée de travers et se met à tousser.
'T'as couché avec Bella! Tu te fous de moi, là! Tu la détestes et elle te hait!'
'Je pensais qu'elle me haïssait, moi aussi. J'aurais préféré'.
'Attends Ed. Vous avez baisé, il n'y a pas mort d'homme. Bella est superbe et c'est normal que tu aies cédé à un petit moment de faiblesse.'
'Ce n'est pas un petit moment de faiblesse Jazz. Pas pour moi en tout cas. En fait, je ne l'ai jamais détestée. Elle m'a plue dès que mon père nous a présentés lors de son arrivée à la brigade. Je l'ai trouvée sublime. Rien que lorsqu'elle m'a serré la main, j'ai eu l'impression de prendre du 10000Volts. Ca a empiré au fil des heures. C'est un bon flic. Elle est intelligente et si sure d'elle. Elle m'a bluffée lorsque l'on a découvert les corps dans le container. Et puis tous ces mecs qui la matent. J'ai commencé à être jaloux. Mike, Tyler, Jacob... Ils lui tournent tous autour! J'ai cru que j'allais tuer ce putain d'avocaillon juvénile lorsqu'il a ramené Bella à l'hôtel!'
'Merde, gars. Je ne t'ai jamais vu comme ça. T'es amoureux d'elle, c'est ça?'
'Crois-moi Jazz, j'ai tout essayé pour la faire fuir. J'ai été blessant, me suis comporté comme un vrai connard... et ça a marché. Mais je ne supportais pas qu'elle se mette en danger. J'ai pété les plombs quand elle a décidé de mener l'interrogatoire de James seule. Elle était vraiment bouleversée après. Je n'aurais jamais cru qu'elle puisse être fragile, pourtant elle l'est. Hier soir j'ai perçu sa faille. J'étais inquiet pour elle. Elle est si fière et si têtue... Elle n'a pas voulu que je la ramène. Alors je l'ai suivie pour m'assurer qu'elle rentre saine et sauve. Je me suis garé en bas de chez elle et j'ai passé une bonne partie de la nuit à faire le guet'.
'T'as fait le guet devant son hôtel toute la nuit?', me répète Jasper avec de grands yeux ahuris.
'Pas toute la nuit, non. Figure-toi qu'elle m'a appelé vers les 02h00 du matin. Elle n'allait pas bien et je suis monté la rejoindre. On a passé la nuit à parler. Elle m'a expliqué son enfance. Elle a vu sa mère se faire égorger sous ses propres yeux, Jazz! Et ce type lui a promis qu'il reviendrait pour elle. Elle n'avait que six ans'.
'Carlisle m'avait dit qu'elle avait un lourd passé mais j'étais loin de me douter de ça... Je comprends mieux son comportement. Vraiment, elle m'impressionne cette fille'.
Je souris à sa remarque. Moi aussi elle m'impressionne.
'On s'est couché au petit matin. Non sans mal pour moi. Le fait de la comprendre un peu mieux, de la sentir si vulnérable, n'a fait qu'augmenter mon désir pour elle.'
'J'imagine aisément, oui. Nous ne sommes pas faits de pierre, Ed'.
'C'est quand on s'est réveillé que j'ai craqué. Tu connais Bella, elle aime bien jouer... Et moi je n'ai pas résisté'.
'Ed, tu n'as pas répondu à ma question tout à l'heure. Es-tu amoureux de Bella?'
'Je suis fou d'elle Jazz. Je ne l'ai pas baisée. J'ai fait l'amour, comme jamais je ne l'avais fait auparavant. Oui. Je suis amoureux d'elle'.
'Et Bella?'
'Je ne pense pas non. Elle refuse de s'attacher à qui que ce soit. Les hommes, elle joue avec, c'est tout. Elle n'aurait jamais pris le risque de coucher avec son équipier si elle envisageait ça autrement qu'une simple histoire de cul sans lendemain...'
'C'est sûr. La connaissant. Elle n'est pas du genre à s'encombrer d'une histoire d'amour tordue. En même temps, même si c'est dur à entendre, c'est mieux comme ça. Restez bons amis et continuez à faire du bon boulot ensemble. Point final. Mets tes sentiments dans ta poche, Ed. Elle va continuer sa petite vie, manger des dizaines d'hommes, descendre des whiskies secs au mètre. C'est Bella. C'est pour ça qu'on l'apprécie.'
'Oui. On dirait qu'il va falloir que je me fasse à cette idée. Mais c'était tellement génial ce matin. A un moment j'ai cru qu'il pourrait y avoir quelque chose de plus entre nous. Je voudrais... qu'elle soit à moi...'
Jazz me donne une tape amicale sur l'épaule et me présente une bière.
'Mais Bella n'appartient à personne, Ed. Cette fille est un fantasme vivant, et elle reste libre comme l'air'.
Nous trinquons.
'A Bella qui a fait découvrir à Ed qu'il a un coeur qui peut battre pour autre chose que pour respirer'.
'A Bella, mon fantasme personnel et mon enfer!', réponds-je en souriant.

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