L.A Blues - Chapitre 6

Publié par Lili Vamp' , vendredi 5 novembre 2010 19:49


CHAPITRE 6 – LE V CLUB ET MOI



CE QUI A ÉTÉ DIT :


« LES INDISCRÉTIONS DE BELLA » – L.A. MORNING du 03 juillet 2010

84 PERSONNES TROUVÉES INCONSCIENTES DANS UN CÉLÈBRE CLUB SELECT .


Ce matin, suite à un appel anonyme, la police de L.A. a retrouvé 84 jeunes gens inconscients dans la célèbre boîte hype le V Club.
« Les personnes ont été retrouvées inconscientes. Tous des habitués du club. Des hommes et des femmes âgées de 20 à 35 ans en moyenne. Ils étaient allongés à même le sol ou affalés sur les tabourets et le bar, pour la plupart à moitié dévêtus. Heureusement, après un premier examen médical, ils s'avèrent être tous en bonne santé, mise à part une carence notable en fer. Nous attendons encore les résultats toxicologiques pour savoir s'ils ont ingéré de la drogue durant les dernières 24 heures », nous a commenté Seth Pierce, enquêteur adjoint sur l'enquête.
À ce jour, aucun incident de ce genre n'a jamais été répertorié à travers les États-Unis. Le V Club est reconnu pour être sérieux et extrêmement sélectif. Le fait que cette affaire se soit passée dans cet établissement-même reste une énigme.

Bella Swan


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CE QU'IL S'EST RÉELLEMENT PASSÉ...

[J'ouvre la porte sur un Paul au visage crispé.
'Paul ? Qu'est-ce-que tu fais là?'
'Je me suis dit que tu pourrais peut-être m'expliquer ça', me dit-il en me tendant une photo.

Sur le cliché tiré d'une vidéo de surveillance, il y a moi... dans les bras d'Edward... nous embrassant à pleine bouche... sa main sur un de mes seins.
Une photo de l'échange passionné que nous avons eu au club il y a quelques heures...]

'Qui est ce type avec sa langue dans ta bouche et en train de te peloter, Bella ?!!!', s'énerve t'il.
'Je peux tout t'expliquer, Paul. J'étais sur un article et ce type me servait de couverture, c'est tout. Tout cela n'est qu'une mise en scène, crois-moi, il n'y a rien de vrai'.
'Une mise en scène ? Bella, tu n'as rien trouvé de mieux ?!! Parce que dans ce cas là, ta couverture est digne de l'Actor's Studio !!! Arrête de te foutre de moi ! Qui est ce type ?!!!'
'Edward. Il m'aide sur certaines de mes recherches'.
'Edward... Edward comment?'
'Je... je ne sais pas'.
'Ce mec t'aide sur tes articles et tu ne connais pas son nom ? Qu'est-ce que tu me fais, là ? Un truc du genre « un journaliste doit toujours protéger ses sources »?'
'Nooon...!'
'Il est journaliste?'
'Non. Il est... une sorte de détective privé...'
'Une « sorte » de détective privé ?... Ok, apparemment tu n'as pas l'intention de clarifier cette affaire avec moi. Je crois qu'on va en rester là'.
'Non ! Attends, Paul ! Ce n'est pas ce que tu crois. Je te jure que je te dis la vérité ! Ne pars pas, je t'en prie ! Tu sais que je tiens à toi...'
'Regarde-toi, Bella... Tu n'es même pas capable de prononcer le mot « aimer » alors que tu es sur le point de me perdre...'
'Paul... Tu sais que c'est la cas.'
'Alors dis-le Bella. J'attends.'
Silence.
'Alors dis-moi au moins où je peux trouver cet Edward ! Que je me lance dans une bagarre pathétique d'amoureux éconduit et trompé !!!'.
'Non...'
'Non, quoi ? Non tu ne me donneras pas son adresse ? Non, tu ne la connais pas ? Non, tu ne m'aimes pas ? Ou les trois à la fois, peut-être ?!!!'
'Arrête, Paul. Ne fais pas ça'.
'Pour une fois nous sommes d'accord, Bella. J'arrête. J'arrête tout. Appelle-moi quand tu auras une explication valable à me fournir. Ou plutôt non, n'en fais rien. Ne reviens pas'.
Son regard est noir et perçant. Je ne l'ai jamais vu aussi en colère, lui d'habitude si doux et calme. Il me jette un dernier regard, mi-triste, mi-dégoûté, et part sans se retourner, me laissant seule sur le palier de ma porte, les yeux pleins de larmes et honteuse d'avoir blessé l'homme qui partage ma vie depuis ces trois dernières années.


ooOOoo

Je ne me suis pas couchée suite à mon altercation avec Paul. Ma seule consolation est que, quelques heures plus tard, Billy a été enchanté par mon article sur le « Dr Blatte ».
Pour ma part, la journée a été longue et plate. Pas de nouvelles de Paul, et encore moins d'Edward. À quoi m'attendais-je ? Je ne sais même pas où j'en suis ! Certes, je ne me sens pas prête à m'engager avec Paul mais il est de loin ce qu'il m'est arrivé de mieux depuis mon arrivée à L.A. et le décès de mon père.
Edward ? Il m'a ouvert les portes d'un monde dont je n'aurais jamais soupçonné l'existence. Il a bouleversé ma vie, et l'a sauvée aussi. Je ne cacherai pas qu'il est attirant et mystérieux et qu'il faudrait que je sois insensible et aveugle pour nier la tension qu'il y a entre nous. Mais où cela me mènerait-il ? Nous sommes si différents. Et il est si confus. Il m'avoue être jaloux de Paul mais m'abandonne à la première occasion. Est-ce juste sexuel ? Suis-je le jouet du mois ? Une bizarrerie sur son tableau de chasse ?

Je rentre chez moi à pied, alors que la nuit est déjà tombée. L'air frais et les embruns fouettent mon visage et jouent avec mon chemisier. Comme depuis quelques jours déjà, je me sens épiée. J'ai le désir secret que ce soit Edward qui continue à veiller sur moi, dans l'ombre, mais à présent, j'en connais trop pour me contenter de cette seule supposition. Cela peut être n'importe qui, et surtout une force démoniaque. Dans ce cas c'est certainement un mauvais tour que me joue mon imagination car s'il s'agissait d'un démon, mes poignets se seraient remis à rougir. Or ils sont intacts.
Comme j'arrive devant mon immeuble, je me retourne brusquement, persuadée d'avoir entendu un bruit.
Un chien. Ou un loup. Mais il n'y a pas de loups à L.A. . J'opte pour un chien-loup.
Il est sur le trottoir d'en face et a l'air d'attendre. Pas de collier, mais pas maigre non plus pour affirmer qu'il est sans maître. Il est même plutôt impressionnant pour un canidé.
Je me sens mal à l'aise. Non pas que j'aie peur des chiens, mais celui-ci semble m'observer. Je me mets à rire nerveusement. Je deviens complètement folle, ma parole ! Voilà que je pense être épiée par un chien ! Je tape le code sur l'interphone et entre dans l'immeuble sans me retourner.

ooOOoo

PDV Sam

Je retire mes gants et me lave les mains. J'en suis à ma quatrième autopsie ce matin. La morgue ne désemplit pas.
Je me prépare un café et m'installe dans mon bureau où je commence à rédiger mes rapports.
Mais je n'ai pas vraiment la tête à ça. Au petit matin, Paul a appelé. Il était mal en point. Bella et lui se sont disputés. Il pense qu'elle voit quelqu'un ou que du moins, elle lui cache quelque chose. J'ai du mal à imaginer Paul lever la voix sur Bella. Il est fou d'elle. Comment ne pas l'être ? Elle est belle, intelligente, indépendante, passionnée, adorable. J'ai eu envie d'engueuler Paul et de lui dire qu'il devait se battre pour elle. Je ne l'ai pas fait. Parce qu'il se sentait assez mal comme ça, et parce que je suis amoureux de Bella depuis la première fois que j'ai posé mes yeux sur elle, et ce, malgré sa relation avec mon meilleur ami. Vous trouvez ça horrible ? Moi aussi. Depuis que je connais Bella, aucune femme n'est restée dans ma vie. Peut-être parce que celle-ci est compliquée, c'est vrai, mais surtout parce qu'aucune d'elles n'avaient le dixième de son charme.
C'est un picotement le long de ma nuque qui me sort de mes pensées.
Le signe distinctif qu'un autre gardien de la Porte des Ténèbres est dans les parages.
'Salut Sam. Ça fait une paye...'
Je me retourne mais sais déjà à qui j'ai affaire.
'Salut Edward. En effet, ça fait un sacré bout de temps'.
'Je te dérange?'
'Non. Je t'en prie, entre. Je ne te propose pas de café...'
Il sourit.
'Non. Ce serait inutile. Tu es seul?'
'Oui. Mon assistant est en pause-déjeuner. Nous sommes tranquilles pour l'instant'.
'Tu dois te demander ce que je fais ici après tout ce temps...'
'J'imagine que ça a un rapport avec la Porte des Ténèbres'.
'Non, pas vraiment. Mais j'ai besoin de ton aide'.
'Je t'écoute'.
Je m'assois et commence à boire mon café infâme et brulant.
Edward reste debout, appuyé au chambranle de la porte.
'Je voudrais que tu protèges une femme pour moi. Elle habite à L.A.'
'Tu es plus puissant que moi Ed. Pourquoi ne le fais-tu pas toi-même ? Et pourquoi me le demander à moi plutôt qu'à un autre?'
'Parce que tu la connais, et que je sais que tu te feras un devoir de la protéger'.
'De qui s'agit-il?'
'Bella Swan'.
Mon sang se fige.
'Bella ? Co... comment la connais-tu ? Quel danger court-elle ?... je ne comprends pas'.
'Je l'ai rencontrée à l'occasion d'un meurtre. Elle était là à faire des recherches sur son article et moi j'essayais de savoir quel vampire se trouvait derrière l'affaire. Elle est sacrément bornée. Elle a commencé à fouiner malgré mes menaces et a fini par découvrir l'existence des non-humains'.
'Tu... tu veux dire qu'elle est au courant pour les Volturi et les Gardiens ? Pourquoi ne pas avoir utilisé ton pouvoir de persuasion pour lui faire tout oublier ? Tu es irresponsable!'
'C'est ce que j'ai fait, figure-toi !... au début... après, je n'ai plus pu'.
'Mais merde, Ed ! Tu connais les règles mieux que quiconque ! Aucun humain ne doit connaître notre existence ! Tu la mets en danger par ton imprudence ! Et il s'agit d'une amie. Bella! Pourquoi elle, bon sang!'
'Justement parce que c'est elle. Elle est... différente'.
'C'est une humaine. En quoi est-elle différente pour toi?'
'Je ne sais pas... Je ne pourrais pas t'expliquer Sam, et je ne suis pas là pour ça. Et puis Bella, elle n'est pas que ton amie à ce que j'ai pu comprendre ! Je t'ai entendu lui parler, lui dire ces choses qu'on ne dit pas à une simple copine...'
'Parce que tu la suivais ? Je rêve, Ed!'
'C'est moi qui l'ai mise dans cette situation. Je ne la suivais pas, je la protégeais ! Et toi tu flirtais avec elle je te rappelle.'
'Alors c'est toi... C'est toi que Paul a vu sur la photo ! Est-ce que tu sais que par ta faute ils se sont disputés?'.
'Non, enfin oui. Mais leur dispute arrange bien tes affaires, non?'
'J'aime Bella. Mais Paul est mon ami et je ne lui ferai pas ça. Et toi, quels sont tes rapports avec elle?'
'Professionnels.'
'Alors pourquoi ne pas te charger toi-même de sa protection?'
'Je me suis déjà trop impliqué. La protégeras-tu?'
J'avale un peu de café. La gorge serrée par ce que je viens d'apprendre.
'C'est d'accord. J'imagine qu'elle ne doit pas savoir?'
'Non, c'est pour ça que je fais appel à toi'.
'Très bien. Mais il vaudrait mieux pour toi qu'elle ne soit pas autant en danger que tu le prétends'.
'Merci, Sam. Tiens-moi informé.'
Et en un courant d'air, Edward est parti.

Et c'est ainsi que je me retrouve à suivre Bella alors qu'elle rentre du bureau. Ses cheveux agités par le vent m'envoient son délicat parfum pendant que son chemisier ondule, laissant deviner ses formes affriolantes.
Elle arrive enfin devant son immeuble et se retourne brusquement. Nos regards se croisent. Pendant une seconde je pense qu'elle m'a reconnu. Mais c'est idiot. Comment le pourrait-elle ?
J'attends qu'elle entre enfin dans l'immeuble et vais me poster de l'autre côté de l'édifice, là où donne sa terrasse.

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PDV Edward

Il fait nuit noire et je reste assis sur la plage désertée à regarder le mouvement des vagues, espérant qu'elles sauront calmer mon angoisse et m'aider à prendre de la distance. Mais même là, dans la nuit épaisse, je ne vois que son visage, sens son délicat parfum et la chaleur de ses courbes parfaites, entends sa voix. Je repense à la nuit dernière. À elle collée contre moi, adossée au mur de la boîte de nuit. À la réaction de sa peau contre la mienne. À son haleine enivrante. Je n'aurais jamais dû aller si loin. Je n'aurais jamais dû réveiller l'humain qui sommeillait en moi et l'espoir qui va avec. À quoi pensais-je ?! Elle est humaine. Elle a quelqu'un dans sa vie. Elle est... si parfaite. Tellement faite pour moi. Mais je n'ai pas le droit. J'ai déjà outrepassé les lois de mon monde. Il faut que cela cesse. Elle doit sortir de ma vie, et en toute sécurité.
'Elle est vraiment jolie'.
Alice s'assoit à côté de moi.
'Je ne te demande pas comment tu sais ça'.
'Tu nous as parlé d'une Isabella qui est journaliste et ce matin, je suis tombée sur un panneau publicitaire du L.A. Morning où figurait leur chroniqueuse star, Bella Swan. J'ai tout de suite fait le lien'.
'Perspicace...'
'Tu vas finir par me dire ce qu'il se passe, Ed?'
'Rien de spécial. C'est une fouineuse. Je fais en sorte qu'elle s'éloigne de notre monde.'
'Si c'était le cas, tu aurais utilisé ton pouvoir de persuasion. Maintenant il est trop tard et tu le sais.'
'Va droit au but, Alice'.
'Je veux que tu me dises pourquoi tu as été si imprudent.'
'Je ne sais pas.'
'Bien sûr que si. Tu tiens à elle. Elle te plaît.'
'Rien à voir, Al. Arrête tes films. Les choses ne se sont pas passées comme prévu, c'est tout. On dirait que cette fille a un don pour être au milieu des affaires surnaturelles ! En plus d'être un aimant à ennuis...'
'D'où le fait que Sam joue au toutou devant son immeuble.'
'Comm...'
'Comment je sais ça ? J'ai voulu voir où elle habitait et j'ai croisé Sam qui surveillait son balcon'.
'Tu t'entendrais bien avec elle, tu es au moins aussi curieuse!'
'Tu refuses de nous parler, Ed ! Il fallait bien que je me renseigne ! Le Conseil commence à se poser des questions.'
'Je suis tout à fait capable de gérer cette situation tout seul, Alice. Je te rappelle qu'on a connu plus périlleux.'
'Certes, mais jusqu'à présent tu n'as jamais été sentimentalement impliqué'.
'Mais de quoi parles-tu, bon sang?'
'Tu sais très bien de quoi je parle. Je ne suis peut-être plus humaine mais je n'en reste pas moins une femme et une femme sent ces choses-là. Elle t'attire. Non, elle t'obsède. Arrête de penser et va la voir.'
'Hors de question. Je suis le Maître. J'ai des responsabilités et des devoirs. Je ne peux ni ne veux faire ça.'
'Alors sors de sa vie et fiche-lui la paix! Ce n'est bon ni pour toi, ni pour nous, et encore moins pour elle... Mais n'oublie pas que même le Maître des Gardiens a un cœur. Un jour ou l'autre, il se rappellera à toi. Que tu le veuilles ou non.'
Et en un souffle d'air, elle n'est plus là.


ooOOoo

PDV Bella

Des mains glacées sur moi. Elles caressent mon corps sans pudeur, en flattant les parties les plus intimes. Des yeux rouges. J'ai peur mais je suis subjuguée, incapable de bouger malgré le sentiment de danger qui me prend aux tripes. Des corps nus enchevêtrés, partout, des gémissements de plaisir et des voix gutturales. Et toujours ces mains et ces bouches qui me font atteindre des sommets de jouissance.
'Tu es à nous, Isabella. Tu nous appartiens'.
Les voix sont langoureuses et séductrices. Ma peau prend feu sous l'assaut des mains glacées. Une bouche sensuelle se colle contre mon cou, une autre sur mon sein gauche et une dernière au creux de mon aine. C'est si bon.
Tout à coup, des dents. Je panique. Je sens des morsures profondes sur ces endroits si sensibles. Je crie de peur. Cri vite remplacé par un gémissement de plaisir. Je suis trempée par la sueur et le désir qui me consume. Je sens mes forces et ma résistance céder. Je flanche alors qu'ils s'abreuvent du nectar de la vie. Mon sang.
Mon sang !
Je me réveille d'un coup. Mon corps est brûlant, enfiévré par mon rêve orgiaque. Mais surtout, mes poignets sont rouges et me font atrocement souffrir.
Je me lève sans prendre le temps d'allumer ma lampe de chevet et vais dans la salle de bain. J'inspecte mon cou, ma poitrine et mon entrecuisse. Rien. Aucune trace de morsure. Je passe mes poignets sous un filet d'eau froide et ça apaise un peu la douleur. Je regarde mon visage dans le miroir. J'ai les lèvres gonflées et les iris dilatés. Comme si je venais d'avoir la meilleure partie de jambes en l'air de toute ma vie. C'est pathétique.
J'enfile une nuisette et me sers un grand verre d'eau fraîche que je bois sur ma terrasse, accoudée à la balustrade en bois.
Et c'est là que je le vois, assis, me fixant du regard. Le chien.


Je me lève vers 09h. Nous sommes samedi et à moins d'une actualité urgente, je ne travaille pas le week-end. Je déjeune face à la photo de Paul, dont le cadre trône fièrement sur le comptoir de la cuisine. Je le plaque contre la surface, face au carrelage. Je suis en colère et cette vue a tendance à gâcher mon réveil.
J'enfile mon short et ma brassière de sport, noue mes cheveux en queue de cheval et pars pour une séance de course intensive à l'assaut de L.A. et plus encore, à l'assaut de mon cœur en miettes. C'est décidé, ce matin je ferai plus que mes huit kilomètres habituels, et je change aussi de parcours. Je veux de l'aventure, je ne veux plus penser au désastre qu'est ma vie amoureuse. Ciao Paul, ciao Edward. Allez voir ailleurs si vous pensez trouver mieux !

Je cours depuis déjà vingt bonnes minutes lorsque j'entends des bruits de pattes. Je tourne la tête et vois mon « ami suiveur le chien ». Incontestablement, il m'aime bien !
'Encore toi ! Mais qu'est-ce que tu fais là? Je n'ai vraiment rien pour toi et apparemment, tu as déjà un maître vue ta corpulence. Alors dis-moi, que me veux-tu?', lui dis-je en grattant le sommet de son crâne. Ses yeux sont si expressifs, presque humains. Merde, je déraille à bloc !
Il jappe de contentement et je décide de reprendre ma course... accompagnée de mon nouveau meilleur ami.

C'est en passant dans le quartier des clubs et bars de nuit que mes poignets se rappellent soudain à mon souvenir. Je m'arrête de courir brutalement et le chien me regarde, l'air de ne pas comprendre. J'inspecte les environs. Rien mis à part des locaux qui ne reprendront vie qu'après la tombée de la nuit. Pas d'impression d'être suivie non plus, exceptée la présence de l'ours de poil qui me sert de compagnon de footing. Pourtant je sais que les rougeurs au niveau des marques sur mes poignets ne sont pas anodines : il y a du démon dans le coin.

ooOOoo

PDV Sam

Bordel de merde ! Je vais le tuer cet abruti de suceur de sang ! Comment a-t'il pu oublier de me dire que Bella est marquée par le sceau des Ténèbres ??!!!
Une fois Bella rentrée, je m'étais précipité vers la zone industrielle nord de L.A. Là-bas, sous un vieux hangar désaffecté vit Edward Cullen, le plus haut membre de la Confrérie des Gardiens de la Porte des Ténèbres.
Je connais Edward depuis des millénaires. Il est le numéro 1 du clan des vampires, je suis son alter-ego chez les lycanthropes. Il est surtout le Maître des Gardiens de la Porte des Ténèbres.
Nous ne sommes pas des races faites pour nous entendre mais le fait est qu'à travers les temps et les nombreuses et périlleuses aventures que nous avions vécues ensemble pour empêcher les démons de sortir par la Porte, j'avais fini par le respecter, voire, l'apprécier. Mais là, c'était trop ! Comment une créature de son envergure, aussi puissant que lui, avait-il pu mettre une humaine, Bella d'autant plus, en danger ? Je ne me l'expliquais pas, mais je voulais une réponse. Et je l'aurais.

J'arrive devant le hangar et entre. Je me change en homme. Je me poste devant le container qui se situe dans un coin de l'entrepôt et attends. Moins d'une minute plus tard, le container pivote sur lui-même, laissant place à un escalier sombre et escarpé menant tout droit sous terre. Je commence à descendre et le container au dessus de ma tête se remet à pivoter, bouchant la sortie.
Après une centaine de marches, j'arrive enfin dans l'appartement souterrain d'Edward.
Tout y est décoré avec goût. Le bougre ne manque ni d'argent, ni de classe.
Il est installé derrière son piano, jouant une mélodie mélancolique, s'apercevant à peine de ma présence.
'Sers-toi quelque chose Sam. Fais comme chez toi'.
'Tu ne pourrais pas juste arrêter de jouer pendant cinq minutes ? J'ai à te parler'.
Il s'interrompt et me fixe.
'Je t'écoute'.
'Elle est marquée. Marquée par le sceau des Ténèbres. Tu le savais forcément'.
'Oui'.
'Comment cela est-il possible ?!'
'Avec l'aide d'une autre personne, Bella a ouvert une Porte sans le savoir. Si je n'étais pas arrivé à temps, le démon aurait échangé son âme contre la sienne afin de franchir la Porte. Malheureusement, il a réussi à la marquer sans que je puisse intervenir'.
'Merde... Est-ce qu'elle sait ce que ça signifie?'
'Non. Je ne suis pas entré dans les détails'.
'Pourquoi ? Bon Dieu ! Elle a tout de même le droit de savoir qu'un jour où l'autre, les Ténèbres vont la réclamer ! Edward, tu dois lui dire ! Elle est en danger!'
'Le sceau agit différemment sur Isabella. Je ne sais pas pourquoi. Il se met à rougir en présence des démons, comme pour l'avertir... J'ai cherché une explication mais je n'en ai pas. C'est comme si elle avait détourné le sort en sa faveur'.
'C'est... c'est incroyable. De mémoire de Gardien je n'avais jamais entendu une chose pareille...'
'J'ai mis Emmett sur le coup mais pour l'instant, il ne trouve rien sur ce phénomène'.
'As-tu eu le temps de voir quel démon l'a marquée?'
'Non'.
'Ne me mens plus, Edward. Tu me dois la vérité et je déteste me faire balader'.
Il émet un soupir inutile.
'Tu ne vas pas aimer'.
'Alors ne me fais pas attendre. Qui l'a marquée?'
'Aro...'
Silence de plomb. Edward me fixe sans ciller, le regard sombre. Me prouvant que j'ai bien entendu. Bella a été marquée par le Maître des Ténèbres.
'Nom de Dieu...', est la seule chose que je trouve à répondre.


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PDV Bella

Il y a du démon à quelques pâtés de maisons d'ici et il faut que je sache ce qu'il s'y trafique.
Je sais, ce n'est pas très raisonnable mais c'est plus fort que moi. Je suis journaliste, et mon boulot c'est de savoir. Depuis mon retour, ce quartier et ce qu'il s'y trame ne quitte pas mon esprit. Devrais-je appeler Mike ? Non. Pour l'instant, je ne compte faire que du repérage. Si ça vaut le coup de faire un article alors je le préviendrai lundi et nous y retournerons ensemble.
Je commence une petite recherche sur le quartier via internet.
Quartier branché, haut lieu de la nuit angeline. Clubs privés chics et selects. Rien que je ne sache pas pour le moment.
J'approfondis donc ma recherche sur les différents clubs.
Le «  Night Tales », le « Scarface », le « Dante's Infierno », le « V Club »...
Je me renseigne sur leur type de clientèle, leur historique, leur propriétaire. Et là, bingo ! Le V club appartient à A. et D. Volturi. Ils possèdent des clubs à travers le monde entier. Clientèle bourgeoise et jeune.
Les Volturi. Nom qui m'est familier depuis que Jess m'a conté la légende des Gardiens de la Porte des Ténèbres.
Mais que font-ils implantés à travers le monde ? Des vampires qui font du business en côtoyant des humains... Ça ne me plaît pas beaucoup. Il faut que je voie ça. Et ce, dès ce soir.


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PDV Edward

Je n'aurais pas dû mentir à Sam. J'ai confiance en lui et c'est le chef de la meute des loups-garous. Il est loyal.
Alors pourquoi lui avoir menti ? Parce que dès que je prononce le nom de Bella, j'entends son cœur s'emballer. Parce qu'il pue l'inquiétude et l'amour par tous les pores. Parce que si Bella ne peut être à moi, elle ne sera pas à lui. Parce que j'ai eu peur qu'il comprenne les raisons de ma faiblesse. Parce que j'ai honte d'avoir franchi les limites à cause d'une attirance qui me dépasse et que je n'arrive pas à contrôler. Parce que je ne comprends pas pourquoi le sceau des Ténèbres réagit ainsi sur elle. Parce que je suis perdu et que je crève de la savoir en danger par ma faute sans que je puisse la protéger moi-même.
Sam est de permanence à la morgue demain alors j'ai envoyé Alice la surveiller en lui interdisant formellement d'avoir le moindre contact avec elle. Ce qui n'est pas gagné avec Al...

Ça fait déjà des heures que je passe mes états d'âme sur le piano quand mon portable se met à vibrer.
'Alice?'
'On a un problème, Ed. Bella s'est parée de sa robe la plus sexy et s'apprête à entrer au V Club'.
'De tous les clubs de la ville il a fallu qu'elle aille dans celui-ci ! Je rêve!'
'Je ne crois pas que ce soit un hasard... Elle y est allée directement. Sans marquer la moindre hésitation'.
'Je ne crois pas au hasard non plus. Pas de sa part. Dis-moi au moins qu'elle est accompagnée...'
'Non.'
'C'est bien ce que je craignais... Dis à Emmett de te rejoindre là-bas. Ne la quittez pas d'une semelle ! Tu m'as bien compris Al?'
'Reçu patron. Je file, le videur vient de la faire entrer. Je vais tâcher de ne pas me faire repérer par Alec et Demetri'.
'Je vous retrouve au club le plus vite possible' .

À peine raccroché, j'enfile ma veste en cuir, enfourche ma moto et pars pour le club.


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PDV Bella

'Nouvelle ici ma jolie?', me dit le videur en me mâtant effrontément.
'Oui, on m'a dit que le club était génial'.
'Je te promets que tu ne vas pas le regretter', me répond-il le sourire en coin.
J'ouvre la deuxième porte intérieure et la musique m'arrive avec force dans les oreilles.
Je stoppe net.
Des dizaines d'hommes et de femmes sont là, nus, enchevêtrés lascivement, se touchant, s'embrassant, se caressant, se pénétrant. Parmi eux, tout autant de vampires. En plein ébats sexuels, ils sirotent goulument leur proie.
J'ai une soudaine révélation. Je suis en plein milieu du garde-manger des vampires !
Mes poignets commencent à me faire mal et je m'apprête à faire demi-tour lorsque deux mains se posent sur mes épaules, derrière moi.
'Bonsoir Bella Swan. Que nous vaut la joie de votre présence?'
La voix est grave et diablement séduisante.
Il me retourne face à lui et je croise le regard rouge vif d'un vampire à la beauté démoniaque. Il a des cheveux noirs qui encadrent son visage pâle, les traits enfantins.
'J'allais m'en aller', lui dis-je précipitamment.
Mais il me retient d'une pression douloureuse sur les épaules. Mes poignets me font un mal de chien.
'Si tôt ? Vous venez à peine d'arriver et je ne me suis même pas présenté. Je suis Alec Volturi et voici mon frère Demetri. Mais vous vous êtes déjà rencontrés il me semble'.
L'homme à ses côtés est blond, les yeux rouges lui aussi et, en effet, je le connais : c'est le mystérieux agresseur dont Edward m'a sauvé il y a quelques jours.
'Félix ! Emmène-la dans notre carré privé', ordonne Alec à l'encontre d'un autre gigantesque vampire bâti comme une armoire normande.
'Je te l'avais dit mon frère, elle est très jolie et sent divinement bon', chuchote Demetri.
'Tu avais raison, mais je ne pensais vraiment pas que le dîner serait servi à domicile... et si tôt. Allez, à table jolie Bella', me dit Alec en me jetant vigoureusement dans les bras du-dit Félix.
'Noooon ! À l'aide!', m'exclamé-je en me débattant inutilement.


Des mains glacées sur moi. Elles caressent mon corps sans pudeur, en flattant les parties les plus intimes. Des yeux rouges. J'ai peur mais je suis subjuguée, incapable de bouger malgré le sentiment de danger qui me prend aux tripes. Des corps nus enchevêtrés, partout, des gémissements de plaisir et des voix gutturales. Et toujours ces mains et ces bouches qui me font atteindre des sommets de jouissance.
'Tu es à nous, Isabella. Tu nous appartiens'.
Les voix sont langoureuses et séductrices. Ma peau prend feu sous l'assaut des mains glacées. Une bouche sensuelle se colle contre mon cou, une autre sur mon sein gauche et une dernière au creux de mon aine. C'est si bon.
Mon Dieu, je revis exactement mon rêve de la veille...
Et je sais donc ce qu'il va arriver : les morsures.
J'ai peur, mon cœur bat la chamade. La douleur au niveau de mes poignets devient intolérable. Mes bras sont engourdis, brûlants. J'ai l'impression que mes veines sont en feu.
Au loin, je distingue un homme grand et baraqué, accompagné d'une jeune femme beaucoup plus petite avec les cheveux en bataille. Ils se précipitent vers nous, les yeux exorbités, en criant quelque chose que je ne comprends pas tant mes bras me font mal.
Puis une immense lueur jaune semble sortir de mes poignets. Une lueur aveuglante. Et sans que personne n'intervienne ni que je ne comprenne quoi que ce soit, mes assaillants sont propulsés contre le mur. Les deux personnes que j'ai vu accourir s'effondrent au sol.
Puis le noir complet, et l'absence de sensation.


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PDV Edward

Je gare ma moto une rue plus loin.
Arrivé au niveau du club, je passe par l'arrière via la sortie de service. Après avoir brisé la nuque des trois vampires qui m'empêchaient d'accéder à la salle principale, j'entre enfin.
Mon regard est tout de suite attiré par Emmett et Alice qui se précipitent vers le fond du club.
Et je la vois.
Le haut de sa robe est déchiré, le bas remonté jusqu'à la taille. Elle n'a plus de sous-vêtements. Elle a le regard perdu au plafond, sous hypnose, et je n'arrive pas à décrypter l'expression qu'il reflète. Le plaisir ou la souffrance. Peut-être les deux. Alec a la bouche sur son cou pendant que Demetri lui caresse un des seins tout en suçant le mamelon de l'autre. Félix, lui, embrasse l'intérieur de sa cuisse avec de plus en plus d'avidité, se rapprochant toujours plus de son sexe.
Mes poings sont serrés à m'en briser les articulations. Les voir la toucher, elle, si vulnérable et sans défense, me met hors de moi. Alors que la colère me secoue de tremblements, le cri d'Emmett me sort de ma torpeur.
'Ed ! Magne-toi ! Ils vont la mordre!'
Je me lance à mon tour dans la direction de Bella et talonne de près Alice et Emmett.
Alec lève la tête et nous voit. Il me jette un regard diabolique et sort ses dents.
Au moment où je pense qu'il est trop tard, les dents d'Alec frôlant son cou, une lumière aveuglante semblant sortir tout droit de ses poignets englobe Bella telle une demie sphère.
La puissance qui s'en dégage est impressionnante.
Alec, Demetri et Félix sont violemment propulsés contre le mur à plus de cinq mètres de distance. Emmett, Alice, et les autres vampires présents dans le club s'affalent au sol alors que j'éprouve un mal fou à tenir debout, résistant au souffle du mieux que je peux. Les humains, eux, sombrent dans l'inconscience en même temps que Bella.
Alice et Emmett sont les premiers à se relever alors que je me précipite vers Bella.
'Ils ont eu le temps de la mordre?', me demande Emmett.
'Non.'
'Putain de bordel c'était quoi ce truc Ed ?!'
'Je ne sais pas Alice. Je sais juste que ça provenait du sceau qu'elle porte sur ses poignets'.
'C'est un truc de dingue, vieux. Faut vraiment que je trouve une explication à tout ça', reprend Emmett.
Bella commence à rouvrir les yeux. Je la couvre avec ma veste et redescends délicatement le bas de sa robe.
'Edward...'
'Tout va bien Bella, tout va bien.'
'Est-ce qu'ils m'ont m...'
'Non. Ils n'en ont pas eu le temps.'
'C'était quoi cette lumière jaune ? Ça me faisait si mal... '
'Ça venait de tes marques. D'ailleurs tu t'es débrouillée comme un chef...'
Elle sourit doucement à ma remarque et je passe ma main dans ses cheveux.
'Ed, on s'occupe de la mémoire des humains et on fait dégager les vamps', intervient Emmett.
'Très bien. Merci à vous deux.'
'Il va falloir que j'appelle la police, Edward.'
'Je sais, Bella. Laisse-nous juste le temps de faire le ménage. Tu voudras que je te ramène?'
'Non. J'ai un article à écrire. Et après une nuit pareille, je mérite bien l'exclusivité', rit-elle faiblement.
'Tu ne décroches jamais, hein?'
'Non. C'est plus fort que moi'.
'On en reparlera.'

Le jour commence à poindre quand nous quittons le club. Sur ce coup, Demetri et Alec nous doivent une belle chandelle, même s'ils ne la méritent pas.
Mais que je le veuille ou non, ce qu'ils font est légal dans notre monde. Ils se nourrissent et fournissent du sang humain à tous les vampires du monde entier via leurs clubs. Tant qu'ils ne stockent pas de sang, qu'ils ne se nourrissent que dans ces clubs, qu'ils ne blessent pas ou ne tuent les humains, et qu'ils effacent leur mémoire immédiate ainsi que les traces de morsures, alors nous n'avons rien à dire. Et en tant que chef du Conseil, je me dois de protéger leurs affaires. Ironique, non ?


ooOOoo

PDV Bella

Je me sens vide, là, assise sur les marches de la sortie de service du V Club. J'ai la veste d'Edward sur les épaules. À l'intérieur, tout est silencieux. Les vampires ont déserté et les humains sont tous inconscients. Au loin, j'entends les sirènes de police qui approchent. Sur ce coup-là j'ai de la chance, c'est Seth qui est chargé de l'enquête. J'aurais eu du mal avec...

Les portières claquent pendant qu'une dizaine de policiers entre bruyamment dans le club. Seth s'approche, accompagné de Paul.
'Bella ! Ça va ? Tu n'as rien?', me questionne Seth amicalement.
'Très bien, merci Seth'.
'Tu peux juste me dire comment tu t'es trouvée sur les lieux?'
'Oh... En fait je voulais faire un reportage sur les jeunes à L.A. et quand je suis arrivée ici, j'ai trouvé tous ces gens inconscients'.
'Ok. Je vais à l'intérieur voir ce qu'il en est.'
'Eh, Seth ! Tu me gardes l'exclusivité des résultats des tests médicaux ?!'
'Ça va de soi ma belle ! Rentre te coucher t'as l'air crevée. Je t'appelle quand j'ai du neuf'.
Je contourne Paul qui est resté silencieux jusque là et me dirige vers la voiture sans un mot.
Au moment où j'entre la clé dans la serrure, il me prend par les épaules et me retourne face à lui.
'Est-ce que c'est vrai ? Tu n'as rien?'
'Fiche-moi la paix, Paul. J'ai dit à Seth que j'allais bien et je n'ai pas changé d'avis en moins de dix mètres'.
'Alors pourquoi ta robe est-elle déchirée?'
Merde... En me levant, la veste d'Edward a dû bouger un peu et laisser découvrir des lambeaux de feu ma robe. J'avais juste oublié à quel point Paul est un bon flic.
'Une altercation avec un type bourré. C'est tout. En plus j'ai gagné.'
'Il ne s'agit pas de gagner ou de perdre, Bella ! Je te croise sur toutes les enquêtes louches ou dangereuses.... J'ai peur pour toi.'
'Il est un peu tard pour ça, Paul. Et si tu me croises de plus en plus c'est peut-être parce qu'à présent, mener des investigations, je n'ai plus que ça à faire', lui réponds-je sèchement.
J'ouvre la portière en le bousculant. Il me retient par le bras.
'Je peux te ramener si tu veux. Tu as l'air vraiment épuisée'.
'Je ne suis qu'à cinq minutes en voiture. Je survivrai.'
Et sur cette dernière phrase, je claque la portière.



ooOOoo

Ce matin-là, alors que Bella s'est couchée et entame un sommeil bien mérité, Paul s'installe confortablement dans sa voiture, prêt à surveiller l'entrée de son immeuble. Sam, lui, est couché en chien de fusil à quelques mètres sous son balcon. Quant à Edward, il est assis sur le bord du lit à la regarder dormir, passant sa main glacée sur son front rendu brûlant par les cauchemars.

Ce matin-là et sans le savoir, ils sont trois à veiller sur les rêves de Bella.

1 Response to "L.A Blues - Chapitre 6"

Anonyme Says:

Salut !
J'ai découvert ton blog grace au site fanfiction.net sur lequel j'ai lu L.A. Blues. J'ai adoré ta fic, je la trouve bien écrite et bien construite. Vas tu la continuer ?
En tout cas, ton blog est dans mes favoris, il est vachement beau, on dirait un vrai livre !
Bises.
Melissa.